Texte de l'articleC'est désormais en tant que créature choyée par Nintendo que nous revient la sublime, la dangereuse Bayonetta, dans une compile Switch qui ne fait qu'échauffer les esprits avant la mise en boite d'un Bayonetta 3 exclusif !
Incontournable du jeu d'action moderne, sorte de descendante délurée d'un certain Devil May Cry, la superbe et plantureuse Bayonetta n'a pourtant pas une un destin facile. Devant déjà enchainer les combos circulaires sans se départir de ses talons à trois mètres vingt, elle connu coup sur coup un abandon de son premier éditeur, SEGA, avant de s'offrir un retour gagnant sur une WiiU malheureusement boudée par les joueurs. Increvable et toujours prête à remettre les lunettes bien en place sur son petit nez, la sorcière frivole, la pro des enchainements aériens s'offre donc un retour attendu sous la protection de son nouveau tonton, Nintendo, avec une sortie / compilation Switch qui entend bien préparer le terrain pour un final en forme de trilogie. Là encore cependant, pas question d'effeuiller la miss en 4K qui défonce, la Switch n'est pas un monstre de technique, et préfère miser ici sur une amélioration notable, mais plutôt discrète des jeux d'origines.
Hérités de leur moutures WiiU donc, les deux softs se découvrent des textures plus fines, une stabilité relativement constante et surtout une fluidité toujours aussi impressionnante dès que les affrontements dantesques s'enchainent. A coté de cela, les quelques cut scenes quasiment pas retouchées font clairement veillottes. Au petit jeu des comparaisons, les deux softs font toujours autant débat, le premier plus nerveux et rustre, le second plus virtuose et accessible, mais à force de portages Bayonetta 1er commence à afficher quelques rides. L'expérience dans les deux cas n'en reste pas moins toujours aussi décoiffante, mais on ne peut que regretter l'absence totale de vraie nouveauté, ou d'options inédites. Sur Bayonetta 2, les connexions Amiibo fonctionnent toujours pour revoir la garde robe de la créature de rêve, transformée en fonction des envies en diverses mascottes de Nintendo, et le multi revient en détente avec cette fois-ci l'utilisation du double écran. C'est peu, surtout que la version vendue en boite, ne contient que la cartouche de Bayonetta 2 et un code pour télécharger le preums, là où une seconde puce aurait été bienvenue.
Machine ultra-populaire (et à raison) et véhicule idéal pour une petit saga déjà culte à la réputation aussi imposante que le nombre de gamers y ayant vraiment goûté est restreint, la Switch devrait donc enfin permettre à Bayonetta d'être autre chose qu'un simple fantasme.



