Frangin malheureux de la team Mario Bros., Luigi est souvent cantonné au rôle de faire-valoir, d'élément comique ou le plus souvent d'option pour deux joueurs. Dur, dur de vivre dans l'ombre de son frangin. Finalement son heure de gloire aura été le premier Luigi's Mansion, titre de lancement apprécié de la Gamecube où, la peur au ventre, il était transformé en Ghostbuster malgré lui.
Retour à cette brève épopée dans un second épisode concocté pour la 3DS, console prolifique en réactualisation de seconds couteaux Nintendo (genre Kid Icarus), qui ne cesse d'étoffer son catalogue avec niveau qualificatif assez bluffant. Et même si ce n'est pas Nintendo proprement dît qui cajole ce soft, l'équipe de Next Level Games a déjà par le passé largement fait preuve de son savoir et de sa compréhension des canons de la société japonaise avec Mario Strikers Charged Football ou Punch-Out !!. Pas de surprise donc pour les premiers joueur qui retrouvent ici à peu de chose près le même mélange d'exploration / aventure armé d'une lampe de poche pour aveugler les ennemis, un révélateurs fluorescent pour détecter les éléments invisible et surtout d'un aspirateur ultra perfectionné pour aspirer des fantômes souvent récalcitrants. Le grand ménage dans quelques demeures hantée jusqu'au trognon, où les missions s'enchainent tranquillement autour des dernières directives du Docteur K. Tastroff et la quêtes bien lointaine de cristaux de lunes. Très bavard, mais peu passionnant, le scénario de Luigi's Mansion 2 n'est bien là que vous envelopper un jeu se découpant désormais non pas en longues phases de recherches et d'explorations poussées, mais en courtes séquences (de 10 à 30 minutes) censées mieux correspondre au rythme des joueurs nomades d'aujourd'hui. Une bonne manière de maitriser le rythme ?
Pas vraiment, car ce second opus est constamment ponctué de retour à la base (grâce à un amusant télépixélisateur) et d'aller-retour parfois laborieux dans des pièces d'ors et déjà analysées jusqu'à la moelle. Même si effectivement l'abondance de passages cachés, de coffres embusqués, de petites mécaniques bien huilés ou de trompes-l'œil sadiques permettent toujours de faire voler quelques liasses de billets supplémentaires ou de rajouter un type de revenants particulier au bestiaire (en vu d'up-grader l'équipement), sur la longueur la cartouche fatigue un peu. Reposant sur des mécaniques extrêmement répétitives, de nombreuses minutes passées à parcourir à nouveau un même couloir ou activer un même levier, il met parfois à rude épreuve la patience d'un joueur qui aurait mieux fait finalement, d'oublier ce qui vient de se dérouler dans les mêmes lieux quelques minutes auparavant. Dommage, car en elle-même l'aventure est des plus attachantes. En particulier grâce aux nombreuses interactions entre un Luigi brillamment animée et des fantômes particulièrement facétieux, un level designs extrêmement riche et bien pensée et une réalisation dotée de nombreuses finesse. Pas sure que le joueur ait forcément envie d'y revenir pour achever les 100% et dégotter l'intégralité des diamants cachés dans chaque niveau, mais la petite dizaine d'heures du mode solo fonctionne au final assez bien. Un petit plaisir qui prend un peu d'étoffe via les modes compétitifs à quatre joueurs en connexion locale (avec mode téléchargement possible) ou en ligne, proposant des chasses chronométrées ou un parcours du combattants bien stressant. Comme pour le reste, ça fonctionne, le joueur passe un bon moment, mais de là à en faire un futur classique...





