Avec son essai Marco Ferreri. Le cinéma ne sert à rien, l'historienne du cinéma Gabriela Trujillo met un joli coup de projecteur sur la carrière de l'un des enfants terribles du cinéma italien. Un ouvrage passionnant qui donne envie de (re)découvrir une œuvre singulière, provocante et toujours d'actualité.
Guillermo del Toro ressurgit enfin. Et bien qu'auréolé des prestigieuses statuettes, nous revient toujours fidèle à lui-même, avec un film mettant une fois encore en avant ces monstres qu'il chérit tant, dans une ambiance de film noir à l'atmosphère proprement étouffante.
Après Boite Noire sortie l'année dernière, le thriller français confirme sa très bonne santé avec Enquête sur un scandale d'état, réalisé par Thierry De Peretti qui, après avoir traité de la pègre Corse dans ses deux premiers films (Les Apaches et Une Vie Violente), nous plonge ici dans une enquête journalistique sur les trafics de drogue entre la France et l'Europe et le visage caché de la brigade des stups française dans ce combat.
Après deux séries disponibles sur Disney + (WandaVision et Loki) la nouvelle saga Marvel a déjà ancré profondément ses premiers jalons et s'apprête, avec ce bon vieux tisseur de toile en tête de proue, à truster plus que jamais les salles obscures.
Qui oserait rivaliser avec un classique de la comédie musicale comme West Side Story ? Chantons sous la pluie ? Les Parapluies de Cherbourg ? La la land ? Et surtout, qui aurait le courage de retoucher à ce classique de Broadway sinon Steven Spielberg metteur en scène autant admiré que conspué !
Décrié, moqué, censuré, le western italien fut longtemps considéré comme un genre mineur. Désormais réhabilité, il influence encore le cinéma moderne. Parmi ses disciples, on retrouve le réalisateur Alex Cox qui livre ici son point de vue de cinéaste, passionné et passionnant, dans ce superbe ouvrage.
Si on excepte le film Dr. Sleep, cela fait maintenant trois ans que toutes les réalisations de Mike Flanagan sont associées à Netflix. D'abord en 2018, avec The Haunting of Hill House, puis deux ans plus tard avec The Haunting of Bly Manor. Deux mini séries qui ont contribué à populariser le nom de cet auteur, digne héritier de Stephen King, et qui cette année revient avec Sermons de Minuit.
2021 belle année pour le cinéma fantastique à la française (comme quoi !) où l'on aura même vu apparaître un loup-garou bien de chez nous, hurlant à lune dans un patelin paumé des Pyrénées. Fièrement présenté à Cannes ou à l'étrange festival, sorti timidement dans les salles, la bête devrait se refaire en VOD et Bluray.
Un savant mélange de cinéphilie parfaitement digérée, d'une maîtrise technique frôlant la perfection et derrière lesquelles se tapie encore, en embuscade, une irrévérence prête à bondir. Last Night in Soho est fait du même bois et propose, en plus d'une expérience cinématographique de plus en plus rare sur grand écran, une apnée revigorante dans l'univers foisonnant d'un véritable prodige.
On le croyait disparu et pourtant la multitude de réédition DVD et Blurays, ou l'apparition d'itérations modernes qui ne cachent plus leurs filiations (Neon Demon de NWR, Malignant de James Wan, Last Night in Soho d'Edgard Wright...) viennent constamment témoigner du contraire. Un genre populaire par essence et par pulsions que le journaliste Frédéric Pizzoferrato autopsie de son vivant dans un large et très bel ouvrage.