Les deux derniers Star Wars, bien que constellés de morceaux brillants, avaient incontestablement frustré les fans de John Williams, puisant paresseusement dans le score dantesque de La Menace fantôme lors des séquences d'action les plus attendues. Dans ce contexte, l'originalité forcenée de cet ultime Indiana Jones n'est pas pour nous déplaire.
On ne relancera pas le débat de la meilleure bande originale parmi les trois que compte Le Seigneur des Anneaux, mais on se fera un plaisir de rappeler à quel point, dans son défi à relever comme dans sa puissance d'exécution, Les Deux Tours fut à marquer d'une pierre blanche.
On ne l'attendait plus, et c'est avec une discrétion inattendue que l'édition 3 CD + 1 DVD (à savoir tout le score en 5.1 !) du score de La Communauté de l'Anneau se sera finalement infiltrée dans les bacs à l'approche de Noël 2005. Retour sur un évènement majeur de l'histoire de la musique de film.
Cela fait déjà plusieurs années que Don Davis a bouclé sa trilogie musicale Matrix. Alors que l'on attend toujours un retour fracassant du bonhomme (il était étonnamment remplacé par Michael Giacchino sur Speed Racer, et ne travaille pas non plus sur la dernière production Wachowski, Ninja Assassin), pourquoi ne pas revenir sur Matrix Revolutions, aboutissement logique de ses recherches thématiques et expérimentales ?
Quatre ans après une première partition novatrice, qui simulait grâce aux cuivres des torrents d'informations numériques, Don Davis passe à la vitesse supérieure avec Matrix Reloaded, dont un disque "complet" n'est, quelques années plus tard, toujours pas disponible dans les bacs.
Enchanteresses, les partitions de L'Ecole des sorciers et La Chambre des secrets comptaient parmi les plus belles réussites récentes de John Williams, sans pour autant crever le plafond d'un Temple Maudit ou d'un Empire contre-attaque. A en juger par l'originalité, la personnalité et la fougue du Prisonnier d'Azkaban, la présence de Columbus derrière la caméra n'était pas totalement étrangère au boulet qui retenait les envolées du compositeur.
Après une première partition essentiellement centrée sur un leitmotiv, John Williams, épaulé de William Ross, développait en 2002 l'univers muscial de Harry Potter. Il faudra toutefois attendre le film suivant pour retrouver la grandeur d'écriture de l'auteur de La Guerre des Etoiles...
Volte / Face, Paycheck, Happy Feet et surtout La Mort dans la peau l'avaient déjà prouvé : John Powell est sans le moindre doute le compositeur le plus talentueux de l'écurie de Hans Zimmer. Comme si ça ne nous suffisait pas, La Vengeance dans la peau en rajoute encore aujourd'hui dans la démonstration.
En 1997, John Powell sortait du néant en composant pour John Woo une partition retentissante, à la fois mélancolique et irrésistiblement westernienne. Libéré de l'école de Hans Zimmer Media Venture grâce au succès de Volte / Face, John Powell allait, étrangement, gâcher ses talents sur un paquet de comédies hollywoodiennes à l'eau croupie de rose.
Sous le charme de Alias, nous attendions des Indestructibles une confirmation, qui permettrait efin au jeune Michael Giacchino d'échapper au carcan mésestimé et réducteur de "compositeur pour séries TV et jeux vidéo". Nous n'étions pas encore assez enthousiastes : le score du film de Brad Bird n'est rien moins qu'une consécration !