Le Dernier Empereur, le film aux neuf oscars en 1988 de Bernardo Bertolucci et qui triompha de très nombreux autres prix à travers le monde est aussi une œuvre méconnue. Succès mitigé au box-office, bénéficiant aujourd'hui d'une reconnaissant très en-dessous de la moyenne, il n'en demeure pas moins une expérience prodigieuse, y compris musicalement.
Avec l'arrivée de Doom au cinéma - énième œuvre vidéoludique à être adaptée sur grand écran, nous nous attendions au pire pour notre santé mentale. A l'époque où le jeu vidéo, s'inspirant énormément du cinéma, se voit adapté régulièrement pour les salles obscures, Doom remet les pendules à l'heure. Il s'agit avant tout de divertissement, comme le souligne cette très sympathique bande originale !
La quête anachronique de Michael Giacchino en ces temps zimmeriens - et pourtant, ô miracle, saluée par Hollywood - se poursuit avec un trio de bandes originales à l'étendue créative étourdissante : Star Trek, Land of the Lost et Là-haut, sur lequel nous nous attardons ici.
On assista à une grosse mise en avant des différentes éditions de la musique des Watchmen lors de la sortie en salle. D'un coté les vinyles collector pour les DJ dans l'âme, de l'autre le score de Brian Tyler (L'Armée des morts), et au milieu l'habituel « Music From » regroupant certaines des chansons entendues au cours de futures scènes cultes ou parfois quelques secondes à peine au détour du montage.
Succédant à Danny Elfman, Randy Newman et Anne Dudley, Bruno Coulais hérite de la lourde tâche d'illustrer musicalement le dernier film d'animation d'Henry Selick. Un défi que l'auteur des Rivières pourpres saisit à bras-le-corps, profitant de l'occasion pour repousser encore un peu plus loin ses expérimentations chorales.
Il fut un temps où les bandes originales de Danny Elfman étaient attendues comme le Messie. Une période de vaches maigres aura quelque peu érodé la fidélité de ses fans. Qu'attendre concrètement, dans ce contexte, du score de Terminator Salvation, une commande sur laquelle on ne l'attendait pas ?
Après avoir fait ses preuves grâce aux séries de J.J. Abrams, et installé à Hollywood depuis les triomphes des Indestructibles et de Ratatouille, Michael Giacchino retrouve son réalisateur fétiche trois ans après M:I3. Mais le défi est cette fois-ci de taille : succéder à Jerry Goldsmith en personne sur l'une des sagas les plus musicalement marquées de l'histoire de la SF.
La sortie du Star Trek de Michael Giacchino nous donne l'occasion de nous repencher sur l'un des meilleurs scores de la saga, écrit par feu Jerry Goldsmith pour le pourtant calamiteux Nemesis de Stuart Baird.
Disparu en juillet 2004, Jerry Goldsmith a laissé derrière lui quelques dizaines de chefs-d'oeuvre. L'un d'entre eux, composé pour le formidable Looney Tunes de Joe Dante, restera hélas à jamais inachevé.
Les deux derniers Star Wars, bien que constellés de morceaux brillants, avaient incontestablement frustré les fans de John Williams, puisant paresseusement dans le score dantesque de La Menace fantôme lors des séquences d'action les plus attendues. Dans ce contexte, l'originalité forcenée de cet ultime Indiana Jones n'est pas pour nous déplaire.