Édités par Glénat depuis les années 90, les deux ouvrages précités étaient des traductions des japonais Dragon Ball Dai Zenshu qui malgré leur beauté formel, leur aspect bel objet et leurs illustrations parfois inédites, commençaient à dater un peu. Glénat entame donc enfin la traduction intégrale de leur reprise par les équipes de V-Jump sous la forme de quatre pavés dît « Ultra Complete Collection ». Ainsi ce premier Dragon Ball Le super Livre T.1 explore à son tour l’intégralité de l’histoire du manga, présente les nombreux personnages, les espèces, les lieux, les combats historiques, les techniques spectaculaires, les premières versions imaginées par l’auteur, sous la forme d’une pluie d’informations, de données, de croquis et d’extraits de cases de la BD et même une interview historique d’Akira Toryama sur la naissance de la série et son évolution. Toujours aussi riche et impressionnant, même si pour les puristes il s’agit essentiellement là d’une version condensée (dans sa mise en page) des Dragon Ball Dai Zenshu 2 et 4 dont les couvertures ont été reproduites en mini posters piqués dans la reliure.

Comme une boule de cristal

Mais il y a bien entendu aussi beaucoup d’inédits dans l’objet en collection puisque celui-ci se base désormais sur la Perfect Edition du manga (avec quelques comparatifs de planches et les menus changements opérés) et intègre au passage des créations plus récentes comme les films L’épisode de Bardack (sur le papou de Son Goku), Battle of Gods ou offre des pages complètes aux plus comiques Nekomajin et Dr. Slump : Dr. Mashirito & Abale-chan se déroulant dans le même univers. L’occasion aussi de fournir quatre nouvelles pages inédites d’interview avec le maître. Une rencontre plus légère que la précédente, venant poser des questions plus anecdotiques (mais néanmoins savoureuses pour les amateurs) sur les déficiences éducatives Goku en tant que père, sur l’omniprésence de la nourriture, sur son chat devenu le modèle de Beerus, sur l’origine (très pratique) des cheveux blonds des saiyans etc… Des pages souvent denses, massives, compressées entre les dessins et les blocs d’informations, qui ressemblent désormais beaucoup moins à un artbook qu’à une authentique Bible Officielle comme seuls les japonais savent les faire. Les volumes à venir s’intéresseront aux multiples versions animées, de la série de 86 à Dragon Ball GT sans oublier les nombreux films spéciaux, avec là encore des rencontres supplémentaires avec l’auteur, une chronologie mise à jour et des tonnes d’anecdotes et de datas que seul un vrai fan saura déguster comme il se doit.