YS IX : MONSTRUM NOX
Japon – 2019 / 2023
Support : Playstation 5, Playstation 4, Nintendo Switch, PC
Genre : RPG, Fantasy
Développeur : Falcom
Éditeur : NIS America
Musique : Falcom Sound Team
Durée de jeu : Élevée
Langue : Voix anglaises et japonaises, textes français
Date de sortie : 12 mai 2023
LE PITCH
Le célèbre aventurier Adol Christin, dit Adol « le Rouge », et son compagnon Dogi arrivent à Balduq, une ville annexée par l’Empire Romun. Avant d’avoir pu mettre un pied dans la ville, Adol est arrêté. Pendant son emprisonnement, il rencontre une mystérieuse femme nommée Aprilis qui le transforme en « Monstrum », un être doté de dons surnaturels dont celui d’exorciser les monstres.
Young and Innocent
Déjà disponible sur PS4 ou Switch, le neuvième chapitre de la saga Ys revient avec une nouvelle version améliorée sur Playstation 5. Quelques légers arrangement cosmétiques, des DLC directement intégrés et une aventure qui malgré ses extensions monstrueuses garde toujours une formule assez normative.
Grande aventure qui avait fait ses débuts en 1987, les Ys ont toujours eu un peu de difficulté à se faire une place au soleil à côté des grandes licences du RPG japonais. Et ce même si le succès fut toujours suffisant pour assurer la pérennité du titre et permettre un nouveau chapitre des explorations de ce cher Adol, seul et unique héros, que le joueur suit depuis le départ. Un héros unique, volontairement peu caractérisé, soit, mais qui correspond assez naturellement à l’idée que chaque chapitre se découvre comme un scénario indépendant. Et avec le précédent Lacrimosa of Dana publié en 2017, Ys avait même connu un nouveau souffle, un bon coup de frais avec un scénario bien accrocheur, un moteur de jeu plus acceptable et une dynamisation remarquable d’un gameplay déjà bien nerveux. D’ailleurs Falcom n’a pas cherché à faire mieux reprenant directement celui-ci pour le Monstrum Nox en présence, profitant toujours de l’assignation des capacités sur les différentes touches d’action, permettant des combos frénétiques et dantesques. A cela s’ajoute les nouvelles spécialisations des personnages, liés à leurs transformations de l’épisode, qui ne fait qu’ajouter en possibilité et efficacité. Comme l’indique le sous-titre du jeu, même notre brave héros va se retrouver transformé en Monstrum, sorte de malédiction donnée par une jeune femme mystérieuse, et qui va ainsi donner autant un cadre plus dramatique, plus sombre, que d’habitude, que donner une nouvelle saveur aux acolytes et plus particulièrement à leurs attraits dans les phases d’explorations.
Entre les murs
En effet chacun possède un don unique qui lui permet de grimper à la surface des bâtiments ou s’élever dans les airs, qui sied parfaitement aux environnements beaucoup plus verticaux qu’autrefois. Il faut ainsi souvent fouiller les zones les plus élevées afin de découvrir de nouveaux secrets et point d’intérêts indispensables. Étonnant et bienvenu même s’il faut avouer que le potentiel n’est pas toujours aussi affirmé qu’il aurait dû. La faute à un level-design toujours enfermé dans des zones limitées (pas d’exploration libre et ouverte ici) et à une progression assez dirigiste. Même si les développeurs ont multiplié les mini-donjons pleins de pièges et de passages secrets à découvrir, et ajoutés des phases de défenses nocturnes face à des vagues d’ennemis déchaînés et imposés un bestiaire particulièrement étoffé, Ys IX reste tout de même un opus assez linéaire. Le prix à payer peut-être pour préserver tout du long une écriture de qualité (et c’est dans une très bonne traduction française) qui va révéler les secrets de la ville prison Bladuq avec parcimonie tout en développant avec soins les multiples personnages qui vont rejoindre la petite troupe, tous marqués par leurs petites différences, leurs caractères et leurs passés respectifs…. Et bien entendu leurs quêtes secondaires. Emporté par une bande sonore toujours aussi envoûtante et variée, Monstrum Nox ne provoque pas forcément la même surprise que son prédécesseur, mais en confirme les qualités. Un Action RPG parfaitement rythmé, nerveux et surtout une trame parfaitement solide qui font oublier les petites limites techniques et un cadre carcéral dont on se sent parfois vraiment trop prisonnier.
Désormais porté sur Playstation 5, le jeu n’a pas été foncièrement remodelé pour la console, mais simplement légèrement arrondi sur les formes et textures, et efficacement assoupli par une fréquence d’affichage plus vive et solide. Un peu mieux, mais pas transcendant non plus, et surtout pas de quoi repasser à la caisse pour ceux qui possédaient déjà la mouture précédente. Reste l’argument des nombreux DLC proposant des skins divers et pas toujours du meilleur goût pour nos héros, désormais offerts dès le lancement du jeu, tout comme un mini artbook et un CD de la BO en goodies gentiment glissés dans le boitier.