Ys est une série connue pour son style action RPG et Ys X: Nordics ne déroge pas d’un pouce à cette sacro-sainte règle. Cependant, il dessine sa propre voie en proposant deux nouveautés notables par rapport à ses aînés : une aventure maritime et un système de combat tournant autour de deux personnages en simultané. Cette dernière proposition est très bien amenée puisque chaque étape des événements qui conduisent à cette situation de combat en duo représentent autant du tutoriel qui guident efficacement le joueur. Ce système permet de basculer en plein combat entre Adol, le personnage principal de la série, et Karja, la nouvelle recrue. Comme chacun d’entre eux possède des capacités distinctes, la mécanique d’alternance offre des possibilités de combos élaborés et permet de mettre en place des stratégies diverses. Si le la possibilité de contrôler un autre personnage que l’éternel Adol n’est pas une nouveauté dans la série, cette technique de combinaison est bien la marque de fabrique du dernier opus. De plus, à la manière de ce qui est proposé dans la série des Tales of, il est possible de lancer des attaques simultanées, ce qui ajoute une dynamique bienvenue dans un ensemble qui met l’accent sur le combat fluide et rapide. Enfin, comme dans les titres précédents, Ys X joue également la traditionnelle carte de la magie élémentaire, dont la mécanique de duo bénéfice énormément.

La faute à ma première fois

L’autre originalité de Ys X par rapport à ses prédécesseurs réside dans la possibilité de se lancer dans des explorations en pleine mer. Les joueurs peuvent maintenant naviguer entre plusieurs îles et se lancer dans des combats maritimes en parallèle de la poursuite de leurs quêtes terrestres. Le bateau est en lui-même un personnage de RPG dans la mesure où il évolue au fur et à mesure de votre aventure, devenant plus rapide, plus solide et plus puissant. L’utilisation du véhicule est malheureusement mal introduite. En effet, il est très inconfortable à manier en début de jeu et même après plusieurs améliorations, cette première expérience reste et nous passe l’envie de hisser les voiles bien loin sans forcer. En d’autres termes, nous n’avons pas été plus emballés par cette proposition et nous avons presque toujours préféré utiliser le voyage rapide quand cela était possible. Nous devons tout de même reconnaître que pour les quelques îles annexes explorées, nous avons eu droit à une quête annexe assez prenante pour nous donner envie de la conclure. Le potentiel est donc bien là et il peut parfaitement trouver son public. Heureusement, Falcom n’a pas rendu ces phases majoritaires dans la progression de l’aventure, ce qui permet de profiter pleinement de ce qui fait la force des YS : de l’action RPG facile d’accès toujours très plaisant à faire. Ce Ys X reste fidèle à cet esprit.

Même si ce Ys X ne joue cherche pas à briller du point de vue technique, il réussit à tirer son épingle du jeu en se concentrant sur l’essentiel : proposer de l’action RPG simple et efficace. Bingo ! Le jeu vise juste sur tout ce qui concerne les phases de jeu terrestre et nous fait bien vite oublier ses décors parfois vides et ses textures un peu plates. Concernant sa proposition d’exploration maritime, il reste encore quelques détails à régler pour proposer une expérience pleinement satisfaisante mais heureusement, ces phases peuvent être réduites à leur strict minimum pour avancer dans l’aventure. Au final, Ys X ressort comme étant un jeu assez bien équilibré qui sait parfaitement où aller et comment nous y emmener.