YS VIII : LACRIMOSA OF DANA
Japon – 2017
Support : Playstation 5, Playstation 4, Playstation Vita, Nintendo Switch
Genre : Action, RPG, Heroic Fantasy
Développeur : Falcom
Éditeur : NIS America
Musique : Yukihiro Jindo, Mitsuo Singa
Durée de jeu : Élevé
Langue : Anglais
Date de sortie : 15 novembre 2022
LE PITCH
Après un naufrage, Adol se réveille sur une île maudite. Avec les autres naufragés, il forme un village pour faire face à des bêtes effrayantes et s’isoler des ruines mystérieuses de l’île. Adol se met à rêver d’une curieuse jeune fille aux cheveux bleus venue d’un monde inconnu. Suivez Adol tandis qu’il cherche à comprendre l’énigme de l’île maudite et de Dana aux cheveux bleus…
Terres perdues
Longue et vénérable série d’Action-RPG japonais apparue sur ordinateur en 1987 (et oui déjà !), la fresque médiéval-fantastique n’aura pourtant que rarement connu les honneurs de l’exportation. Après quelques tentatives timides, voici donc YS VIII désormais disponible aussi bien sur la regrettée PS Vita, que sur PS5 ou Switch.
En sommes presque un miracle pour les fans, forcément peu nombreux, qui attendaient cela depuis des années. Malheureusement le soft reste bloqué en localisation anglaise. Il serait cependant très dommage de s’arrêter à ce soucis-là, tant cette création Falcom s’apparente fièrement au chapitre le plus fastueux et équilibré des aventures d’Adol. Encore et toujours ce même héros (à la différence des Final Fantasy, Dragon Quest…) aux cheveux roux et au courage indéfectible qui se retrouve cette fois-ci échoué sur une ile déserte. Une bonne occasion pour les développeurs de dévier un peu de la simple structure action / aventure habituelle en y ajoutant une recherche des autres survivants qui viendront ajouter des options et étendre le camp façon Lost. De quoi faire un peu de trocs, améliorer ses pièces d’équipement, découvrir de nouvelles missions express et plus généralement approfondir ses liens avec les autres héros, qui pour certains pourront se transformer en guerriers pourfendeurs de faune locale.
Robinson nippon
Ici encore ce sont deux camarades qui serviront d’acolytes sur le terrain, et dont on pourra alterner le contrôle d’une simple pression sur la touche carré. Plus qu’une option, cette possibilité est au cœur du gameplay, plus nerveux et vif que jamais, permettant ainsi d’accéder aux capacités de chacun à toute vitesse, les uns assurant d’exploser les créatures massives, les autres se déchainant sur les volants. C’est simple, équilibré, à l’image de la gestion des habilitées qui doivent être attribué à une combinaison « gâchette droite » + touche, et qui du coup permet de profiter pleinement de la démesure de certains affrontements, autant par le nombre de créatures présentes à l’écran, que par la taille de certaines venant carrément marcher sur les plates-bandes des Monster Hunter. On n’attendait vraiment pas autant d’ambition de la part d’un Ys, que beaucoup avaient déjà commencé à enterrer, et que Falcom réveille ici en reprenant toutes les bases pour les peaufiner et les amener à maturité. Même le récit, relativement classique dans sa structure en ligne droite, cache quelques petites fioritures comme ces scènes de flashbacks qui interagissent avec les trépidations d’Adol, ou une avancée progressive à base d’accessoires et d’alliés qui rappelle tous les emprunts faits à The Legend of Zelda au cours des années. Doté d’une map assez imposante et regorgeant de petits secrets et trésors à récolter, d’une difficulté parfaitement dosée et donnant une vraie sensation d’évolution sans passer par un leveling intempestif, Lacrimosa of DANA n’est pas une révolution dans l’histoire du RPG, mais un pendant solidement conçu, prenant et glissant sur un ton jovial rafraichissant et des compositions symphoniques élégantes. Une vraie belle aventure.
Point technique
Cela faisait bien longtemps qu’un épisode d’YS n’était pas sorti sur une console de salon lorsque cet épisode arriva sur PS4. Mais il paraissait rapidement évident que le moteur du jeu correspondait déjà encore à la génération précédente de consoles. Si sur une console comme la Switch le potentiel reste relativement identique, sur PS5 le fossé technique se creuse encore plus malgré quelques filtres et retouches cosmétiques. L’affichage tient parfaitement la route, les animations sont convaincantes, les modèles aussi, mais régulièrement entre des textures faiblardes et de petits décrochages matériel rappellent d’où l’on vient. Mais grâce à un musique enivrante et une direction artistique colorée et vaste, le soft ne pique pas trop.