WARRIORS : ABYSS

無双アビス – Japon – 2025
Support : Playstation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC
Genre : Action
Développeur : Omega Force
Musique : Divers
Durée : Longue
Langue : français
Editeur : Koei Tecmo
Date de sortie : 13 février 2025
LE PITCH
Fait prisonnier depuis des millénaires par le roi des enfers, le terrible Gôma s’est réveillé. Manquant encore de puissance, et d’expérience, Enma, l’actuel régent, doit alors invoquer les plus grands guerriers de l’histoire pour rétablir l’ordre.
Le club des 100
Un Warriors peut en cacher un autre. Les joueurs qui auraient terminé Dynasty Warriors Origins un peu trop vite peuvent jouer les prolongations, même si l’on ne joue pas tout à fait sur le même terrain avec Warriors Abyss.
Koei Tecmo semble avoir pris goût à la mode du Shadow Drop. Après la sortie surprise de Ninja Gaiden 2 Black à l’issue de l’événement Xbox Developer Direct 2025, l’éditeur japonais a réitéré à l’occasion du State Of Play diffusé quelques semaines plus tard avec Warriors Abyss. La sortie est d’autant plus surprenante que la gamme Warriors venait tout juste de recevoir une nouveauté notable, à savoir Dynasty Warriors Origins. Néanmoins, les deux titres ne jouent pas tout à fait dans la même catégorie : si le dernier Dynasty Warriors en date se la joue blockbuster, notamment au travers de sa réalisation au-dessus de la moyenne pour la série, Warriors Abyss se montre plus modeste en termes de présentation, de contenu et même de prix (à moins que l’on choisisse l’une des éditions premium accompagnées de costumes additionnels pour les personnages). Et pour cause, la formule Musô est ici revisitée à la sauce Rogue-lite, privilégiant la rejouabilité (et le farming) à la durée de vie brute. Ainsi, le joueur doit traverser cinq régions de l’enfer, chacune divisée en huit niveaux, en moissonnant toujours plus d’âmes errantes à chaque fois.
L’enfer, c’est les autres
Mais modeste ne signifie pas radin. Bien que l’affichage en 3D isométrique de personnages minuscules ne laissent pas une impression aussi marquante, l’équipe d’Omega Force est restée fidèle à la démesure des épisodes principaux. Alors, non seulement, chaque arène grouille d’ennemis, mais en plus la liste de personnages jouables s’avère particulièrement fournie. Ce n’est pas étonnant puisque, à l’instar d’un Warriors Orochi, Warriors Abyss réunit les figures les plus emblématiques de Dynasty Warriors et Samurai Warriors pour une centaine de combattants une fois l’ensemble débloqué. Pour cela, il suffit d’accumuler les cendres karmiques obtenues régulièrement en cours de route et emmagasinées quelque soit l’issue de la partie (victoire finale ou échec). Chaque personnage peut en outre être recruté comme allié à chaque palier franchi pour ensuite lancer une attaque de soutien ou participer à l’attaque d’union, la technique ultime qui permet à toute l’équipe d’intervenir simultanément. Enfin, chaque recrue octroie un bonus de statistiques pour renforcer l’attaque, la défense et les points de vie, ainsi que différents attributs comme les effets élémentaires, sachant que les affinités permettent une meilleure alchimie. Cao Cao augmente sa force de frappe à chaque fois qu’il recrute un héros du clan Wei, tandis que Yukimura Sanada améliore sa puissance élémentaire quand il est associé à des combattants de type Feu, par exemple.
Abyss Repetita Placent
Par sa nature Rogue-lite, conçu pour des sessions relativement courtes et répétées en boucle, Warriors Abyss se montre moins épique que les épisodes principaux et autres collaborations estampillées Warriors. Les premières parties peuvent même se montrer assez laborieuses, surtout face au boss dont il faut éliminer le bouclier avant de commencer à les chatouiller. Mais, une fois que l’on commence à débloquer des personnages puissants et à les améliorer, la sauce finit par prendre et la progression se montre plus fluide et plus motivante alors que les boss, assez pénibles à affronter au départ, ne deviennent plus que des faire-valoir sur lesquels l’on déchaîne ses techniques ultimes. Ce cocktail mêlant Musô et Rogue-lite se montre donc naturel et efficace, plaisante même, et l’on se prend au jeu d’essayer les différents combattants jusqu’à trouver les top-tiers capable d’atteindre le boss final sans encombre (ou presque). On regrette cela dit le manque d’ampleur des champs de bataille, surtout après les moments de folie offerts par l’épisode Origins que l’on recommandera plus facilement aux profanes de la saga ; mais les connaisseurs vont pouvoir retrouver le plaisir de piocher parmi toutes ces figures légendaires et leurs styles de combats variés.