THE LEGEND OF HEROES : TRAILS TO AZURE
英雄伝説碧の軌跡 – Japon – 2011 / 2023
Support : Playstation 4, Nintendo Switch
Genre : RPG
Développeur : Nihon Falcom
Éditeur : NIS America
Musique : Hayato Sonoda, Takahiro Unisuga, Saki Momiyama, Masanori Osaki
Durée de jeu : Élevée
Langue : Japonais (voix), Anglais (Texte)
Date de sortie : 17 mars 2023
LE PITCH
Une paix temporaire s’est installée à Crossbell et la Section de Soutien Spécial se retrouve avec une nouvelle renommée et un nouveau statut, grâce à leurs actions héroïques. Cependant, la paix est rapidement rompue avec la montée en puissance de multiples organisations aux mauvaises intentions. Ces tensions croissantes sont accentuées par la pression de plus en plus forte de l’Empire Erébonien et de la République de Calvard, Crossbell se trouvant entre les deux. Pour maintenir la sécurité de leur ville et la cohésion de leur équipe, Lloyd et ses alliés doivent se préparer aux menaces qui les attendent.
En terres d’adoption
Quelques petits mois seulement après la localisation du très attendu de Trails from Zero, le second chapitre du diptyque « Crossbell » arrive à son tour par chez nous. Toujours en anglais soit, mais absolument central lui aussi pour les nombreux fans de la vaste et passionnante saga The Legend of Heroes.
Longtemps resté inédit donc, conscrit à une sortie japonaise sur PSP il y a plus de dix ans, Trails from Zero et Trails to Azure, restent pour les connaisseurs des RPG imaginés et façonnés par Falcom comme les points centraux d’une chronologie complexe aux ramifications politiques, territoriales et historiques d’une rare richesse. A tel point d’ailleurs que les développeurs n’ont jamais caché leur attachement aux aspects les plus textuels du récit. Ici encore une fois, la découverte de la véritable étendue du récit se fait bien souvent tout autant par la classique avancée de l’histoire que par le biais de nombreux dialogues annexes, de documents et informations trouvés au cours de l’exploration de la cité de Crossbell et de ses environs. Difficile d’ailleurs de débarquer dans Trails to Azure sans avoir joué au préalable à Trails from Zero. Certes un résumé plutôt fourni vient replacer les personnages centraux, les différents enjeux diplomatiques et même les évolutions technologiques en cours, mais la prise en compte d’une sauvegarde enregistrée lors de la partie précédente n’est pas qu’un gadget pour séduire les aficionados mais bien un choix logique qui donne autant accès à quelques techniques de combats immédiatement débloqués qu’à des dialogues alternatifs faisant directement échos aux répercussions directes de certains choix effectués quelques mois plus tôt.
Home Sweet Home
Complet, bien pensé et toujours aussi passionnant, Trails to Azure n’est pas vraiment là pour réinventer la roue, mais surtout pour donner naissance à une suite tout aussi imposante que l’originale. A ce titre c’est particulièrement réussi puisque si l’aspect enquête est toujours bien présent, si les petits feuilletons entre nos héros se poursuivent non sans quelques petites notes d’humour, les enjeux se font plus cathartiques encore avec une montée en pression constante pour un final qui va directement faire échos aux opus de Trails of Cold Steel (en particulier les 3 et 4). Costaud donc, foisonnant, avec un gameplay assez sobre mais confectionné aux petits oignons qui s’appuie intelligemment sur les nouveautés de Trails from Zero, embarque quelques options des Trails of Cold Steel et ajoute une nouvelle limite sans riposte possible. De quoi mieux nourrir, toujours, son système reposant sur la visibilité de l’ordre d’action des combattants et la possibilité constante d’en prendre la tête ou de bousculer les stratégies adverses avec quelques attaques ou habilité rapides. On sent le même élan de souplesse et de prolongement dans des déplacements rapides désormais simplifiés par un véhicule dédié (l’Orbal), même si certaines quêtes annexes et informations, nécessitent quelques bonnes séances de marche urbaine.
Pas trop de surprises non plus du coté de cette nouvelle version du jeu proposée sur PS4 et Nintendo Switch qui en a profité pour étendre l’écran du jeu (du 4/3 au 16/9) avec un affichage Haute Définition joliment mis en valeur par des textures affinées et un affichage lissé qui permet de mieux faire passer les petites modélisations anguleuses et une 3D qui a forcément pris de l’âge. On est très loin des gros blockbusters du genre (c’était déjà le cas à l’origine), mais on sent constamment l’amour du travail bien fait. Et ça, ça fait toute la différence.