THE LEGEND OF HEROES : TRAILS INTO REVERIE
英雄伝説 創の軌跡 – Japon – 2020
Support : Playstation 5, PC, Nintendo Switch
Genre : RPG
Développeur : Falcom
Editeur : NIS America
Musique : Falcom Sound Team jdk
Durée de jeu : Elevée
Langue : Anglais
Date de sortie : 07 juillet 2023
LE PITCH
Lloyd Bannings, chef de la section de soutien spécial du département de police de Crossbell, doit de nouveau se battre pour la liberté de sa ville après que les célébrations de l’indépendance de Crossbell aient été interrompues par la réapparition soudaine d’une vieille menace. – Après les événements du Grand Crépuscule, le héros d’Erebonia Rean Schwarzer et ses étudiants reprennent une vie normale sur le second campus de l’académie de Thors. Cependant, cette paix éphémère est perturbée par l’émergence d’une nouvelle menace. – Lorsque l’ancien gouverneur général de Crossbell revient soudainement et revendique la ville-état, quatre personnes mènent une mission secrète pour enquêter sur ses actions. Leur chef est « C », un individu masqué qui semble utiliser le même nom de code que celui du chef du Front de la libération impériale. Mais dans quel but ?
A Dream come true
La saga The Legend of Heroes est véritablement en train de s’installer en France (… même si c’est encore en anglais uniquement). Toujours avec un peu de retard soit, mais les multiples portages Switch et PS5 récents ont permis de remettre les pendules à l’heure avant ce très attendu Trails into Reverie, voulu comme une apothéose des trois branches de la licence représentés par Trails in the Sky, le diptyque Trails from Zero et Trails to Azure et les derniers chapitres de Trails of Cold Steel. Le « Story-RPG » de Falcom en mode magnus opus.
Car l’idée derrière Trails into Reverie est donc bien de venir définitivement conclure les trois grands arcs précités. Si chacun de son coté avec obtenu une fin plus ou moins (souvent plus) satisfaisante, ce nouvel épisode vient leur offre un vaste épilogue commun… ou en tout cas interconnecté. Le récit commence ainsi du coté de la fameuse cité indépendante Crossbell et explore les retombées de la récente guerre contée dans Trails to Azure, aux cotés des hommes de Lloyd Bannings, mais va ensuite donner l’opportunité de poursuivre ce chemin ou de bifurquer vers le premier chapitre des aventures de Rean Schwarzer et ses camarades de classe, ou celui de C à l’identité mystérieuse. Déjà féru de trames extrêmement textuelles, bourrées de dialogues, de lore romancés et de rencontres libres et toujours rédigées avec précision, variations et de nombreux twist à la clef, les Trails s’articulent ici en plus avec un jeux de trames parallèles qui ne vont cesser de se nourrir l’une l’autre jusqu’au grand final des plus spectaculaires. Inutile de préciser que malgré la présence de longs et fastidieux résumés des jeux précédent, Trails into Reverie est véritablement une aventure imaginée pour les fans des premières heures qui s’y retrouveront constamment dans la chronologie partagée de cet univers et reconnaitront la cinquantaine de personnages jouables tous, ou presque, issus des précédents épisodes.
Des mondes à parcourir
Imposant et souvent complexe (bien comprendre l’anglais est une nécessité), ce RPG reste une sacrée prouesse d’écriture qui certes se construit en suivant docilement les quêtes principales et les multiples annexes, mais aussi en se baladant au grès des envies dans les différents paysages et cités offerts, toujours animés d’une surprenante indépendance et d’échanges verbaux qui évoluent constamment. Les développeurs sont forts (pour ne pas dire maniaques) et apportent une même précision d’horloger dans le gameplay des combats qui continue d’éprouver et d’affiner les règles déjà misent en place dans la petite dizaines de titres qui composent les Trails : choix des techniques de combats, améliorations des personnages et des équipements, spécialisations, organisations stratégiques autour de 4 héros en avant tandis que le reste est accessible en réserve, mise en place des breaks qui traversent la défense adverse… La clef des affrontements restant encore et toujours cette prédominance de l’enchainement chronologique des actions, du placement du personnage dans la ligne de temps affichée, et l’utilisation de bonus et de malus afin de replacer le plus souvent ses équipiers en haut de la frise.
Prenant, excitant, complet et, une fois les règles bien intégrées, jamais fastidieux, Trails of Reverie rappelle une nouvelle fois que sans les moyens démesurés de Square-Enix et de ses blockbusters de plus en plus tournés vers l’action et le grand spectacle, Falcom construit sa propre légende. Beaucoup plus modeste techniquement soit, avec un moteur graphique qui commence à sérieusement montrer ses limites (des ralentis sont à prévoir surtout sur Switch) et des designs et modélisations un brin vieillots, mais une aventure dont le background est d’une profondeur abyssale. Et question d’en rajouter une couche, le studio s’est même amusé à ajouter un mode « Reverie » où l’on y découvre de nombreuses trames secondaires, des bonus à foisons, une exploration qui permet de mélanger allègrement tout le roaster du jeu et même de s’amuser de multiples mini-jeux, des habituels jeux de cartes jusqu’à un shoot’em up en mode Magical Girld. Sacrément copieux.