Qui ne connaît pas The Last of Us Part II ? Ne serait-ce que de nom , Il s’agit ni plus ni moins de l’un des monstres sacrés majeurs de l’histoire du jeu vidéo. Rien que ça ! Proposant une expérience narrative réellement intense et impliquante, avec une direction artistique tout bonnement exceptionnelle, le tout orchestré par une mécanique de jeu minutieusement étudiée, le titre avait tout simplement tout pour lui. Développé par les acharnés de Naughty Dog, à qui l’ont doit également les Uncharted et autres Jak and Dexter, le titre avait offert à la PS4 une apothéose quelques mois avant que cette dernière ne passe le flambeau générationnel à la PS5. On pourra dire ce que l’on voudra du dernier The Last of Us, que l’on ait aimé le titre ou non, il est tout simplement impossible de lui retirer le fait qu’il est le fruit d’un travail particulièrement acharné, et ce sur tous les plans. Du coup, c’est certainement de ce mérite même, arraché de haute lutte, que vient la méfiance que l’on ressent vis à vis du label «Remastered» de la version qui sort en ce mois de janvier 2024. En effet, on a le bête sentiment que c’est juste « trop facile ». Avec le terme «remaster», on attend un bénéfice visuel immédiat et bien tangible. Mais la version PS4 étant déjà exceptionnelle sur le plan graphique, il est vraiment difficile de sensiblement se rendre compte de l’apport technique de ce remaster. Surtout pour les joueurs PS5 qui ont installé la mise à jour sorti en 2021, qui permet de faire tourner le jeu original en 60 images par seconde. Avec tout ça, on en vient à se poser une question : il est où, le remaster ?

Director’s cut

La série des The Last of Us n’a jamais limité le terme «remastered» au simple aspect technique. Dans l’épisode Part II Remastered, on le voit bien : ici, ce n’est pas sur les graphismes que se joue le véritable intérêt de cette version. Le titre bénéficie d’une résolution 4K en mode fidélité et les textures sont plus fines, ce qui donne à l’image un meilleur piqué que par le passé. La compatibilité VRR est également de la partie et la vitesse du SDD est mise à contribution pour des temps de chargement réduits. Enfin, les autres avantages de la PS5 apportent un plus produit indéniable. Mais en définitive, à l’écran, les différences restent minimes pour un œil non averti. En fait, cette version se concentre plus sur la proposition de jeu globale. The Last of Us Part II Remastered propose une extension de l’univers du titre de base. Là ou le remaster de Part I proposait un préquel de l’histoire d’Ellie, celui de Part II fait la part belle aux coulisses du développement en ajoutant les commentaires des réalisateurs pendant les cinématiques et en révélant quelques niveaux annulés. Enfin, la principale nouveauté réside dans la proposition du mode « No return », un rogue like qui enchaîne aléatoirement les niveaux et expose le joueur à une agression incessante d’infectés particulièrement violents. Exigeant, ce mode de jeu demandera une certaine hargne pour en venir à bout. Comme avec le premier opus, la proposition de ce remaster ressemble plus à un bon DLC qu’à autre chose. Mais bon. Ce n’est pas un label qui va gâcher notre plaisir de jeu. Et ce The Last of Us Part II Remastered en promet beaucoup !

Bien que son contenu soit d’une qualité certaine, le label «remastered» nous semble exagéré. Néanmoins, The Last of Us Part II Remastered reste juste dans sa proposition. Il est officiellement proposé à à peine 10€ de plus que le titre PS4 de base et tous les possesseurs de l’ancienne version, que ce soit en disque ou en dématérialisé, pourront acheter une mise à jour pour 10€ sur le Playstation Store. À ce niveau, l’offre est honnête et intègre tous les anciens joueurs qui pourraient souhaiter d’étendre leur expérience du jeu. Quant aux nouveaux, ils n’ont aucune excuse : si vous avez une PS5, ce jeu doit faire partie de votre ludothèque. Un point, un trait.