THE CRUEL KING AND THE GREAT HERO
わるい王様とりっぱな勇者 – Japon – 2021
Support : Nintendo Switch, Playstation 4)
Genre : J-RPG
Développeur : Nippon Ichi Software
Éditeur : NIS America
Durée de jeu : Courte
Musique : Shikata Akiko
Langue : Voix Japonaises et textes anglais
Date de sortie : 11 mars 2022
LE PITCH
Rejoignez une jeune fille intrépide qui s’évertue à devenir une héroïne lors de ses nombreuses aventures ! Avec l’aide du puissant dragon qui la protège, partez à la rencontre de nouveaux amis en chemin, obtenez des objets et aidez des gens issus de tous les horizons ! Découvrez un récit enchanteur qui traite de la bonté, de l’amitié et de la famille, le tout dans un monde merveilleux illustré à la main.
So mimi, i wanna die !
Après The Liar Princess and the Blind Prince, NIS nous propose de découvrir le dernier conte de Sayaka Oda, j’ai nommé : The Cruel King and the Great Hero. Comme son prédécesseur, ce dernier titre joue la carte de la naïveté enfantine dans un style relativement éloigné des standards du marché, avec tout ce que ça implique en termes de surprises, bonnes et mauvaises. En avant !
Tout dédié à son public de niche, Nippon Ichi Software réédite de vieux classiques autant qu’il lance de nouvelles licences. Et pour ces dernières, il n’est pas rare que la prise de risque soit réelle. Pour les jeux de Sayaka Oda, c’est clairement sur la patte graphique que le pari se joue. En effet, tout comme son prédécesseur, The Cruel King and the Great Hero propose un univers crayonné tout en rondeur qui évoque la quiétude et l’imaginaire de l’enfance. Et la mécanique de jeu ne trahira pas l’emballage : tout y est très simple d’accès, que ce soit au niveau des différents compteurs (énergie, magie, soussous…) que de la complexité globale des quêtes et des environnements. À n’en pas douter, c’est à un public en très bas âge que le jeu s’adresse en priorité. Pour décrire le titre, on pourrait sans hésiter le résumer à » Mon premier (J)RPG ». Aussi, dans ce contexte, il est difficile de lui reprocher quoi que ce soit : sa durée de vie est adaptée au public visé. Sa linéarité et sa simplicité tactique également. Et, finalement, avec une telle patte graphique, le jeu ne prétendait pas autre chose. Aussi est-il attachant et plaisant à parcourir.
Un jeu à partager
Alors oui, il a ses défauts ici et là. En particulier, la vitesse de déplacement, qui pourrait bénéficier d’une petite mise à jour. En effet, il est impossible de courir dans les zones qui n’ont pas été complètement explorées, ce qui peut rendre certains voyages plutôt longuets. Mais face à une telle bouille, toute mimi, on pardonnera ces petits écueils très facilement et on les rangera dans la case des petits regrets plus que celle des reproches. Attention, cela dit : même si ce jeu s’adresse aux plus jeunes, il n’est pas traduit dans la langue de Molière. Aussi, si vous comptez l’offrir à un écolier, il faudra assurer le service après vente comme à la grande époque des hot lines. Mais c’est une bonne occasion de partager l’expérience d’un jeu avec les jeunes de son entourage. Sinon, vous pouvez également le prendre pour vous et rien que pour vous. Ça marche aussi.
Il faut prendre The Cruel King and the Great Hero pour ce qu’il est : un conte pour enfant qui ne cherche qu’à vous faire rêver tranquillement. Pas de climax, pas de plot twist, pas d’artifice au nom complexe censé vous maintenir excité comme un teufeur en pleine rave. Ici, tout est mimi, tout est gentil, tout est fait pour parler à votre âme d’enfant. Alors si Elden Ring n’a pas encore effacé ce qu’il restait d’humanité en vous, profitez de The Cruel King and the Great Hero pour souffler un peu.