La grande qualité de Bomberman est d’être un concept d’une simplicité enfantine : un espace de jeu quadrillé, des éléments destructibles, des icônes bonus et plusieurs petits bonhommes disposant des bombes dans tous les sens autant pour survivre que pour pulvériser les adversaires. Et 40 ans après ça fonctionne toujours à merveille ! Surtout quand les batailles peuvent désormais s’éprouver aussi, et avec bonheur, en ligne. Un plaisir constant, même s’il faut reconnaitre que le traitement en 3D isométrique (apposé à la licence depuis longtemps déjà) se montre moins lisible et précis que la classique vue de dessus. L’aspect graphique et technique n’est de toute façon ici jamais franchement marquant, les designs, décors et modélisations restant cantonnés au minimum syndical et fonctionnel. L’essentiel d’un Bomberman reste donc encore et toujours dans l’expérience de jeu, largement mise en avant par Konami, avec quatre mode bataille bien variés. « Standard » bien entendu, « Grand prix » avec deux équipes en versus, « Bataille 64 » et son éprouvante survie et un tout nouveau « Château » avec un dispositif asymétrique opposant attaquant et défenseur pour un soupçon de stratégie nouvelle. Les compétiteurs peuvent même d’ailleurs se lancer dans un portail Match Gradé pour s’efforcer de grimper les échelons. La base comme dirait l’autre.

Tic-Tac…

Mais cela reste un peu court pour une sortie anniversaire, et donc les développeurs sont allé récupérer un mode « Histoire » assez monotone proposant d’explorer une map assez fade à la recherche de mignonnes petites bestioles bleue et d’expériences pour améliorer le bomberman en cours de route. Quelques puzzles pas folichons et heureusement des combats de boss plus corsés un peu plus loin, ce passage un peu obligé pour débloquer quelques bonus sympathiques (des habilités, des skins…) ne restera pas franchement dans les mémoires. Pas beaucoup plus que l’inédit Editeur de niveaux. Une première dans la licence avec certes une offre extrêmement importante d’éléments et d’options dans tous les sens mais dont la prise en main et la lisibilité laisse franchement à désirer et rend l’opération rébarbative au possible. Au niveau bonus il ne faut pas oublier non plus les petits avatars jouables à débloquer issus d’anciens épisodes de Bomberman mais aussi du catalogue de l’éditeur comme Metal Gear, Castlevania et même Silent Hill !

Pas franchement convaincant du coté des nouveautés ou des soi-disant optimisations, c’est quand il revient à l’essentiel que Bomberman R 2 se montre le plus plaisant : les affrontements multijoueur, en ligne ou non, et leurs multiples options de personnalisation. Un petit jeu donc, avec beaucoup de fripes inutiles et oubliables, vendu pour l’instant au prix fort… Heureusement les soldes ça existe.