STREET FIGHTER 6
Japon – 2023
Support : Playstation 5, Xbox Series, PC
Genre : Combat
Développeur : Capcom
Éditeur : Capcom
Musique : Capcom Sound Team
Durée de jeu : Élevée
Langue : Français disponible (texte)
Date de sortie : 02 juin 2023
LE PITCH
Dans Street Fighter 6, vous ne combattrez plus seulement en arène. Avec la dernière évolution de la série de combat légendaire de Capcom, sillonnez les rues à la recherche d’adversaires dignes de ce nom et découvrez de nouvelles façons de jouer.
Un poing c’est tout
Briser les traditions et gagner de nouveaux fans. Dans le domaine du jeu vidéo, c’est un credo qui a le vent en poupe depuis quelques années, De Zelda à Final Fantasy, toutes les grosses licences cherchent à se réinventer. C’est tout simplement dans l’air du temps. Capcom, qui n’est certainement pas le dernier créateur de tendance, suit le mouvement avec son dernier Street Fighter 6 et vient tout casser ! Ou presque.
Pour un joueur issu de la vieille école, Street Fighter fait partie des piliers de la Création. Aussi, au premier contact avec le sixième opus de la série, même prévenu, on ne s’attend pas forcément à être autant secoué dans nos habitudes. En effet, s’éloignant de l’agencement classique des coups, le jeu propose par défaut une nouvelle manière de combattre, dénommée « moderne ». Bien sûr, Capcom a pensé à sa base de fans et, pour ceux qui veulent la jouer à l’ancienne, il est toujours possible de revenir à la formule traditionnelle dans les options.
S’il représente un mode de combat simplifié, ce style moderne n’est pas pour autant simpliste et les enjeux d’exécution restent les mêmes. Il faudra toujours prendre en compte le timing et proposer la bonne réponse avec une technique irréprochable. Et si cela vous semble toujours trop compliqué à prendre en main, le mode « dynamique » vient aider le joueur en ajustant ses coups en fonction du contexte. En d’autres termes, quel que soit votre profil, vous trouverez toujours une porte d’entrée adaptée à votre niveau.
Metro City Super Star
Parallèlement à ces nouveautés dans le style de combats, SF6 propose une histoire en monde semi-ouvert. Il s’agit du mode « World Tour », qui prend place dans Metro City, la bonne vieille ville de Final Fight (Capcom, 1989). C’est une idée réellement atypique pour ce segment vidéo ludique mais qui, finalement, va de pair avec l’engagement de rendre le titre accessible au plus grand nombre. En effet, c’est tout un didacticiel qui se développe sous des traits d’action RPG, les missions vous amenant à découvrir, appliquer et maîtriser des techniques de plus en plus complexes. Mais, en toute logique, qui dit entraînement dit répétition. Le World Tour vous demandera un investissement poussé, parfois laborieux, avant de vous laisser passer un niveau. Objectivement, c’est certainement l’une des idées d’accompagnement du joueur les mieux ciblées qu’il nous ait été donné de voir ces derniers temps, tant il aide à mieux comprendre le cœur du jeu, qui reste et restera le versus fighting.
Deep d(r)ive
Techniquement, on ne pourra jamais reprendre Capcom sur un genre qu’il a créé… et voilà qu’il le recrée. Le style graphique est assez particulier, avec des élans maniéristes qui déforment les corps et un shading étrangement réaliste par rapport aux épisodes précédents. Les animations restent incroyablement fluides et précises, appuyées par des effets d’éclaboussures visuellement impactant. La bande son, pour sa part, est réellement prenante. Elle propose plusieurs styles tout en gardant une identité globale en phase avec l’univers du jeu. Quant à la jouabilité, comme on pouvait s’y attendre, c’est d’une réactivité sans faille. Après les « parry » et autres « focus attack », la série introduit le Drive System, une réserve d’attaques spéciales différentes suivant l’état de la jauge du joueur, qui peut maintenant évaluer ses besoins avec plus d’options. Les cancels permettent des enchaînement toujours aussi spectaculaires et les attaques spéciales mal lancées seront toujours autant punies que dans les précédents épisodes. Pour donner un nouvel élan à ces dynamiques de combat, il est dorénavant possible d’activer des commentaires. Cependant, ils restent en anglais ou en japonais et, dans le feu de l’action, il est juste impossible de lire les sous-titres. Cette option restera donc réservée aux joueurs à l’aise avec la langue de Shakespeare. Enfin, le roaster de départ est assez fourni pour trouver le style qui nous convient. Bref, en un mot comme en cent, c’est impeccable, pour le novice comme pour l’initié.