SONIC SUPERSTARS
Japon – 2023
Support : Playstation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC
Genre : Plateforme
Développeur : Arzest
Editeur : SEGA
Musique : Jun Senoue, Tee Lopes
Durée de jeu : Moyenne
Langue : Français
Date de sortie : 17 octobre 2023
LE PITCH
Explore les Northstar Islands dans cette toute nouvelle aventure qui reprend l’action rapide et les séquences de plateforme en 2D des jeux Sonic classiques. Incarne Sonic, Tails, Knuckles et Amy Rose, et utilise les nouveaux Emerald Powers qui offrent des manières inédites de se déplacer et d’attaquer. Parcours des environnements magnifiques et inédits, en solo ou avec jusqu’à 3 autres joueurs, pour déjouer les plans du Dr. Eggman, de Fang et d’un nouvel ennemi qui cherchent à transformer les animaux géants des îles en Badniks !
Sonic c’est pas plus fort que toi !
Alors que Super Mario Bros. Wonder fait l’évènement sur Switch, SEGA a délivré quelques jours plus tôt un nouvel opus de Sonic, lui aussi à l’ancienne. De quoi rappeler, brièvement, la vieille rengaine du match Nintendo Vs SEGA des années 90. Mais toutes les mascottes ne vieillissent pas aussi bien.
Si Nintendo a continué de s’imposer comme un acteur incontournable, pour ne pas dire central, de l’industrie du jeu vidéo, SEGA a connu des années beaucoup plus difficile et ne traite plus toujours son icone comme elle le devrait. D’ailleurs le développeur de Sonic Superstars n’est pas la maison mère, mais bien un studio tiers, Arzest, surtout connu pour quelques portages Nintendo 3DS comme Yoshi’s New Island, Mario & Sonic at the Rio 2016 Olympic Games ou Hey Picmin ! Des versions modestes mais réussies, mais il faut surtout noter qu’Arzest a été fondé par un certain Naoto Oshima… Ni plus ni moins que le designer originel de Sonic et Dr. Eggman ! Bonne nouvelle donc et il est rapidement évidant que malgré son habillage en 3D plus moderne Sonic Superstars entend bien retrouver toute l’énergie et l’identité des anciens grands titres de la saga sur Megadrive. Grandes descentes en accélération, loopings tubulaires, tuyaux dans tous les sens et bumper bien calés contre les murs, les tableaux bourrés d’hommages aux grands classiques (des textures aux thèmes musicaux remixés…) font forcément plaisir aux amateurs qui retrouvent dans le même mouvement un gameplay éprouvé et un level design qui bien entendu multiplie les chemins possibles et les approches du joueur : du gros fonceur qui s’efforcera constamment de trouver la route la plus rapide et la plus fun, au complétiste / chercheur qui guettera les passages secrets, les détours moins évidents, afin de récolter des pièces (à échanger contre de skins dans la boutique), mais aussi et surtout afin d’obtenir l’accès à des niveaux spéciaux ciblés sur l’un des héros de l’aventure (Sonix, Tails, Amy et Knucles), et dégoter les sept émeraudes du chaos.
Nouveaux pouvoirs, pas de responsabilités
Des incontournables des Sonic qui permettent ici d’obtenir de nouveaux pouvoirs comme un effet boulet de canon, une multiplication de clones pour nettoyer l’écran des ennemis ou un moyen de faire réapparaitre des plateformes invisibles, mais qui ne seront jamais indispensables à l’avancée dans l’aventure. Il ne s’agit là uniquement que de bonus pour renouveler un peu l’expérience. On sent les efforts des développeurs en ce sens, s’appuyant sur des bases désormais un peu vieillissantes, mais qu’ils peaufinent pour le plus grand nombre, développant ainsi une difficulté toujours bien présente avec des challenges exponentiels, des boss au patern bien visibles et quelques derniers niveaux assez costauds, mais sans sadisme, pièges injustes ou logique bêtement punitive. Il n’y a d’ailleurs ici plus de vie à proprement dit puisque chaque échec renvoie simplement le joueur au dernier checkpoint jusqu’à ce qu’ils réussissent à passer à l’étape suivante. De quoi retrouver le fun des bons vieux Sonic avec quelques petites modernisations dans la construction des tableaux ou les jeux sur les perspectives et la présence d’un multijoueur, uniquement en local, qui zieute bien évidemment les réussites des derniers Mario 2D ou des cultissimes Rayman. Pas si facile quand on propose des courses effrénée sans utilisation du splitscreen. Il n’est pas rare alors de voir les collègues sortir de l’écran, oubliés sur la route (sans mal), mais avec tout de même la possibilité de réapparaitre directement aux côtés du joueur en tête d’un simple click et sans perte d’anneaux vitaux. Cela n’empêche pas les mauvaises décisions de la part de la caméra et du moteur de jeu, mais au moins ça les limite. A noter aussi la présence d’un mode « contre la montre » (comme son nom l’indique) et d’un inédit « Combat ». Celui-ci permet pour le coup de se mettre en concurrence avec les copains dans le salon mais aussi avec des joueurs en ligne via des niveaux où cette fois-ci les victoires s’obtiennent selon des règles bien précises : finir le tableau en premier, survivre le plus longtemps, obtenir le plus d’étoiles… Un peu famélique, mais un petit plus tout de même.
Doté d’un habillage coloré et tout en rondeurs tout à fait efficace de la PS5 à la Switch, et surtout d’excellentes sensations, Sonic Superstars reste tout de même trop hanté par ses illustres modèles pour trouver sa propre voie. Les nouveautés comme le multijoueur auraient certainement mérité d’être plus creusées et étoffées, mais cet épisode un peu oldies reste quoi qu’il advienne très agréable à parcourir, comme un bolide.