Le plus anciens des deux, Stranger of Sword City Revisited suit un gentil héros qui après le crash de son avion découvre un monde dans lequel les visiteurs comme lui sont envoyés en missions pour sauver le monde. Dans son successeur un poil moins daté, Saviors of Sapphire Wings, il est question d’un chevalier qui revient à la vie pour anéantir un terrible démon. Dans les deux cas, il s’agit d’explorer en vision subjective et en se déplaçant sur une grille, donjon après donjon, pour en inscrire directement la construction dans ses fichiers, en découvrir le moindre recoin et secret et éliminer scrupuleusement les créatures féroces qui l’habitent dans l’espoir de découvrir quelques items et piécettes bien utiles. De véritables héritiers des premiers Jeux de rôles avec dés et carnets de notes, et leurs adaptations sur PC, qui d’ailleurs dans le cas de Stranger of Sword City ne s’encombre pas vraiment de scénario véritablement creusé, ou de personnages étoffés.

Le héros éternel (recommencement)

Il préfère mettre en avant un gameplay éprouvé en combat en tour par tour, un mode de gestion de classes, de magie et d’équipement bien carré, et une difficulté relativement tendue rendant la mort de chaque équipier particulièrement coûteuse. Les avatars interchangeables de ce dernier, aux traits relativement sombres et plutôt réalistes, laissent place dans Saviors of Sapphire Wings a une esthétique beaucoup plus légère et anime et instaure, en plus d’une trame alibi, un approfondissement réel des relations qui tisse le gentil héros avec les différents guerriers et guerrières, elfes et magiciens, qui vont venir le rejoindre dans sa quête. Des dialogues pas toujours passionnants soit, mais qui comme le veut désormais la tradition permettent d’accéder à quelques techniques spéciales supplémentaires. Du grand classique dans toutes les largeurs, les deux titres avaient déjà connu leurs petites carrières respectives sur Xbox 360, PC et surtout PS Vita et tentent ici l’union pour profiter du marché grandissant de la Switch. Même si les graphismes sont toujours un poil vieillots, surtout du côté des modélisations des décors en 3D, on note quelques efforts pour arrondir les contours, lisser les illustrations fixes et surtout rendre les deux jeux plus accessibles : un niveau de difficulté plus abordable (mais avec moyen de la remonter à la demande), tutorial disponible à tout moment, sauvegarde libre…. Les deux titres restent cependant intégralement en anglais et sont donc encore et toujours à réserver aux aficionados. Et justement les aficionados du Dungeon Crawler pur et dur, en France ça ne court pas les rues.