SAMURAI RIOT
France – 2022
Support : Nintendo Switch
Genre : Beat’em Up
Développeur : Wako Factory
Musique : Damien Rottier
Durée : moyenne
Langue : français
Distributeur : Hound Picked Games
Date de sortie : 1er juin 2022
LE PITCH
Combattants fidèles et droits, Sukane et Tsurumaru tentent de rétablir l’ordre dans la région gouverné par leur maître. Mais ils vont vite découvrir la sombre réalité qui a entraîné soulèvement de la population.
La sombre vérité
Les lecteurs assidus ont sans doute noté la recrudescence du Shoot’em Up ces derniers mois. Mais le Beat’em Up, autre pilier du jeu d’arcade, n’a pas non plus dit son dernier mot, même si ses nouveaux représentants ne sont pas si nombreux à lui rendre honneur.
Pourtant les Nantais de Wako Factory se sont lancés dans cette initiative avec pas mal d’ambitions. Après l’excellent Streets Of Rage 4, également développé en France au sein du studio Dotemu, épaulé par les Canadiens de Guard Crush, le public de l’hexagone qui n’aurait pas joué à la version PC (paru en 2017) ont donc de quoi nourrir un certain enthousiasme. Les développeurs ont, en effet, voulu proposer un système de jeu plutôt riche. S’il est possible d’y jouer en solo, quelques mécaniques propres au mode coopération viennent ainsi apporter un peu plus de profondeur au jeu : coordonner ses attaques permet par exemple de remplir une jauge spéciale permettant de lancer une attaque ultime combinée. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est l’histoire qui a également eu droit à la plus grande attention, puisque Samurai Riot propose une aventure à embranchements. Régulièrement, les joueurs se trouvent face à un dilemme cornélien, sachant que chaque option mène à une voie différente et donc plusieurs fins. Alors, s’il faut moins de deux heures pour voir le bout d’un parcours, le jeu a vocation à être joué et rejoué, comme souvent avec ce genre de titres.
Des chemins semés d’embûches
Pour encore renouveler l’expérience, Samurai Riot propose aussi un système d’écoles de combat qui correspondent, en pratique, à différents profils pour son personnage. Ainsi, en fonction de l’école choisie au début de l’aventure, on profite de bonus spécifiques qui orientent le style de jeu, comme celle qui offre des vies supplémentaires ou une autre qui permet de voir sa jauge de furie se remplir plus vite. Malheureusement ce programme emballant sur le papier ne fonctionne vraiment pas une fois la partie lancée. Ceci à cause d’une maniabilité particulièrement rigide : entre la portée trop limitée des attaques et les ennemis capables de bloquer n’importe quand, les combats sont extrêmement fastidieux. Même l’histoire censée apporter de l’intérêt à la progression finissent simplement par casser le rythme à cause de dialogues finalement superflus. Le pire demeure ses plantages intempestifs avec la progression réinitialisée en prime… C’est plus qu’il n’en faut pour vouloir abandonner Samurai Riot avant d’avoir découvert les huit dénouements. Même la 2D plutôt propre et la musique réussie, mêlant sonorités traditionnelles du Japon et rythmiques plus modernes auront du mal à faire oublier des tares bien trop importantes.