SAMURAI WARRIORS 5
戦国無双5 – Japon – 2021
Support : Playstation 4, Nintendo Switch, Xbox One, PC
Genre : Action
Développeur : Omega Force
Durée : longue
Langue : français
Editeur : Koei Tecmo
Date de sortie : 27 juillet 2021
LE PITCH
En 1467, fin de l’ère Muromachi, un confit pour la succession du shogunat laisse le Japon à feu et à sang. Plusieurs décennies plus tard, de puissants seigneurs se dressent pour marcher sur Kyoto et unifier le pays sous leur bannière. Mais sur leur route se dresse néanmoins un jeune sot à l’ambition démesurée nommé Nobunaga Ôda.
L’ambition de Nobunaga
Cela peut prêter à sourire, mais même Samurai Warriors n’échappe pas à la mode des reboots. Pourtant l’histoire de l’ère Sengoku ne cesse d’être raconté, encore et encore, chez Omega Force comme dans la pop culture japonaise de manière général. Mais le spécialiste du Beat’em Up massif a ressenti l’envie de réécrire l’histoire une nouvelle fois.
Pour l’occasion, le studio revient aux débuts de Nobunaga Ôda, la figure la plus emblématique de cette période historique et sa relation troublée avec son plus proche allié, Mitsuhide Akechi. La trame couvre ainsi leur parcours de leur première rencontre jusqu’à [attention spoiler] l’incident tragique de Honno-Ji. Pour l’occasion, les développeurs ont voulu offrir une expérience (un peu) plus narrative, à travers des scènes cinématiques plus nombreuses et plus travaillée au niveau de la mise en scène. Même si ces dernières alternent toujours avec les séquences de dialogues statiques que l’on a l’habitude de voir, cet effort devrait certainement satisfaire les fans d’anime en renforçant l’immersion entre chaque bataille. Les deux stars de cet épisode vont, par ailleurs, prendre de l’âge au cours de l’aventure, à l’image des protagonistes du spin-off Spirit Of Sanada : si l’on peut regretter que ce ne soit pas le cas pour d’autres personnages (Ieyasu reste enfant tout au long de la campagne, par exemple), c’est surtout un prétexte pour apporter quelques éléments de jeu inédits du côté de Samurai Warriors.
(Ré)écrire l’histoire
La première nouveauté de Samurai Warriors 5 est simplement importée depuis Dynasty Warriors : comme dans les derniers volets de cette série, il est cette fois possible d’équiper l’ensemble des 37 personnages jouables avec n’importe quel type d’arme. Chacun d’eux possède toutefois sa favorite, qui lui donne alors accès à des attaques dites uniques, équivalentes des attaques EX des derniers Dynasty Warriors. Le principe apporte ainsi une certaine flexibilité notamment lorsque les missions de la campagne principale imposent (en toute logique) le ou les personnages utilisables. Cela dit, étant donné le travail effectué sur la maniabilité et le système de combat entraîne l’embarras du choix plutôt qu’une véritable contrainte. Les contrôles ont, d’une part, gagné en souplesse par rapport au déjà très bon épisode précédent, mais de nouvelles mécaniques viennent, en outre, enrichir les possibilités. Là encore, même si ce n’est pas forcément de l’inédit, le système de coups spéciaux effectués en combinant une touche et un bouton de tranche, comme dans Dynasty Warriors 9 en l’occurrence, offre de nouvelles possibilités de combos pour des batailles spectaculaires.
Une histoire de technique
Ces Techniques Ultimes sont réparties en différentes catégories : les attaques à proprement parler et les capacités passives qui renforcent certains attributs, à savoir la force, la défense, la vitesse ou la jauge Musô. Les premières ont la particularité de se montrer particulièrement efficace face à certaines classes d’ennemis, comme les archers ou les lanciers, offrant des bonus d’argent ou d’expérience le cas échéant, tandis que les secondes s’avèrent également utiles en plein enchaînement ; leur fonctionnement rappelle alors les Roman Cancel des Guilty Gear sortis récemment puisqu’ils permettent d’interrompre une attaque pour en lancer une autre tout en ralentissant légèrement les ennemis à proximité. Il faut enfin ajouter les Hyper Attacks, conservées depuis Samurai Warriors 4 : si leur puissance est réduite, il est possible de les combiner directement avec les attaques normales, ce qui en fait surtout un outil de transition pour moissonner à travers le champ de bataille. En supprimant les séquences pénibles ou inintéressantes qui avaient quelque peu gâché Spirit Of Sanada, comme la pseudo infiltration ou l’exploration, Samurai Warriors 5 se montre ainsi défoulant, voire jouissif une fois que l’on a débloqué tout l’arsenal de ses persos préférés. Pour finir, on ne peut s’empêcher d’évoquer la nouvelle direction artistique plus cartoon qu’auparavant. A défaut d’engendrer une réalisation au niveau des blockbusters nouvelle génération, ce choix d’un univers plus coloré offre un jeu plutôt agréable à l’œil, d’autant que le nouveau design très inspiré des combattants est un prétexte idéal pour revivre (encore) cette période agitée de l’histoire.