Après quelques années en apparence bien calmes, l’éditeur a démontré son attachement au jeu vidéo, avec quelques titres inédits, comme la suite du jeu Famicom Getsu Fuma Den, un tout nouvel épisode de Contra ou le jeu de tir CYGNI, développé par le studio écossais KeelWorks et prévu pour l’été 2024, ainsi que de nombreuses compilations dédiées à leurs plus grandes propriétés intellectuelles. Après Contra, Castlevania ou Metal Gear, auxquels s’ajoutent les adaptations de Tortues Ninja, c’est Rocket Knight Adventures / Sparkster qui fait son retour sur les machines du moment dans une compilation réunissant les trois titres parus sur Mega Drive et Super NES entre 1993 et 1994. Conçus respectivement sous la direction de Nobuya Nakazato (Contra III, Vandal Hearts), Yasushi Takano (Castlevania Bloodlines) et Hideo Ueda (Castlevania Chronicles, Parodius), chaque épisode porte la marque du jeu d’action de l’époque. Sous ses allures de charmante mascotte, le protagoniste est capable de toutes les acrobaties, bien aidé par le réacteur de son armure capable de la propulser à toute vitesse à travers les niveaux et surtout à travers les aliens porcins et reptiliens qui menacent la quiétude de son royaume.

Un rongeur qui fait des étincelles

Trente après la sortie du dernier épisode 16 bits, l’opossum en armure n’a rien perdu de sa sympathie : le système de jeu simple demeure efficace grâce à la grande mobilité du héros et l’habillage se montre toujours aussi agréable à l’œil comme à l’oreille : la 2D vintage conserve son charme intemporel, bien aidé par les différents filtres graphiques pour lisser les pixels, et la musique énergique renforce le côté épique de l’action ; on compte d’ailleurs au rang des compositeurs Michiru Yamane, qui a travaillé sur une quarantaine de jeux Konami avant de se lancer en freelance en 2008, ainsi qu’Akira Yamaoka, bien avant qu’il fasse frémir les amateurs d’épouvante avec Silent Hill. S’il est possible de lancer chaque jeu dans sa version japonaise ou internationale, la compilation propose en outre divers bonus comme une galerie permettant de feuilleter (virtuellement) les différents manuels ou les pages de publicités issues de vieux magazines et d’écouter librement les pistes musicales. Mais c’est surtout le mode Boss Rush exclusif qui devrait retenir l’attention des guerriers du pad. Enfin, pour ceux qui veulent se lancer dans l’aventure sans pression, la sauvegarde rapide et le rembobinage sont également disponibles pour plus de commodité.