RIDE 5
Italie – 2023
Support : Playstation 5, Xbox Series, PC
Genre : Simulation
Développeur : Milestone
Éditeur : Milestone
Durée de jeu : Longue
Langue : Français
Date de sortie : 24 août 2023
LE PITCH
Trouvez la moto de vos rêves et découvrez-en de nouvelles dans le jeu de moto ultime ! A Avec RIDE 5, courez sur plus de 35 circuits et collectionnez plus de 200 motos de constructeurs renommés à travers le monde entier. Chaque détail est modélisé de sorte que vous ayez la sensation de piloter une vraie moto.
Le running gomme
En à peine huit ans, Milestone a réussi à nous proposer pas moins de cinq itérations de sa simulation de courses en moto Ride. Il faut bien reconnaître ici que cette série est particulièrement productive. Un peu trop pour son propre bien ? Ou est-ce parce qu’il reste tant de choses à faire à chaque nouvel épisode qu’il y a toujours de la place pour s’améliorer ?
À l’époque de sa sortie, en 2020, Ride 4 avaient présenté trop peu de nouveautés pour réellement se démarquer de son prédécesseur. Avec Ride 5, il semble bien que Milestone ait choisi de repartir sur de nouvelles bases. En effet, le titre est armé d’une flopée de nouvelles options censées améliorer la simulation sur de nombreux aspects vidéoludiques. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la proposition globale fonctionne plutôt bien. Même si on ne parle que de petites touches qui paraissent évidentes pour un jeu de course de 2023, il ne faut pas oublier qu’il s’agit souvent de technologies à implémenter proprement pour éviter de tomber dans une production piégée où le mieux est l’ennemi du bien. Ici, tout fonctionne : Un mode carrière qui balise bien notre progression et introduit du nouveau contenu. Une météo dynamique qui ne saute pas en passant de la pluie au grand soleil d’un coup, et qui modifie proprement les conditions de conduite. Ou encore, une rareté à notre époque, un mode deux joueurs en écran partagé. De quoi pimenter encore un peu plus un challenge déjà bien corsé, étoffé par un large choix de courses et de véhicules. Il ne manque plus qu’à proposer des amis en DLC et le packaging sera complet.
Bien cadré
Complètement pensé pour la dernière génération de console, Ride 5 tente de profiter de tout ce que 2023 peut apporter en termes graphiques. On sent particulièrement cette envie de bien faire quand certaines conditions se réunissent, comme une conduite de nuit sous un éclairage artificiel, dans un environnement humide ou brumeux. Les effets s’additionnent sans faire sourciller le moteur à aucun moment. Et on se surprend parfois à s’arrêter pour évaluer ce qui s’affiche alors à l’écran. De toute façon, on avait perdu cette course… Toutefois, lorsque l’ on concourt dans un cadre classique, en plein jour et sans nuages, on remarque que la base graphique est en dessous de ce qu’on pourrait attendre avec cette génération. L’œil averti remarquera des textures peu précises et quelques clippings maladroits. Cependant, il serait malhonnête de remonter cette information sans faire remarquer que c’est certainement le prix à payer pour pouvoir accueillir une éventuelle pluie et gérer ses divers effets, particules et reflets en tête, sans perdre en fluidité. En ce sens, on ne peut que constater que Milestone a donné la priorité à la jouabilité. Ce qui, pour une simulation digne de ce nom, est certainement le plus important.
Adepte du Joe bar
Le pad en main, on tombe exactement sur ce qu’on attend en terme de jouabilité. Pour un non initié de la moto, en tout cas (ce qui est le cas de votre humble serviteur). La conduite au stick nous a semblé impeccable, avec un excellente sensibilité et une bonne réactivité. La différence entre les différentes motos que nous avons acquises est réellement mesurable et une partie du challenge consiste à apprendre à contrôler chaque nouveau modèle que nous venons d’acquérir. Cela pourrait sembler classique pour un jeu de simulation, mais ici, on sent bien que la gestion de l’inertie est une question beaucoup plus sensible que sur des jeux de courses auto comme Gran Turismo. C’est évident sur le plan physique mais ce n’est pas forcément acquis d’un point de vue vidéoludique. C’est certainement ce qui permet à la série Ride en général, et à ce dernier épisode en particulier, de se démarquer dans ce segment très couru, sans vouloir faire de mauvais jeu de mots. Cette gestion de l’inertie génère également une difficulté particulièrement élevée, qui ravira certainement les amateurs les plus exigeants. Et pour les novices, il existe tout un tas d’options d’aide à la conduite qui permettent de rendre le titre bien plus accessible. Pas de quoi réunir les joueurs de 7 à 77 ans mais assez pour en fédérer un grand nombre. Ça tombe bien, le jeu en ligne est aussi de la partie.
S’il n’atteint pas l’excellence des mastodontes de la simulation, Ride 5 donne à sa série de très bonnes bases pour continuer à progresser dans le bon sens. Il est généreux dans son contenu et très bien calibré dans sa jouabilité, même s’il faut systématiquement réapprendre à maîtriser sa nouvelle monture ; les motos étant réellement différentes les unes des autres. En compétition, l’IA est parfois un peu brouillonne et on doit souvent se bousculer pour se frayer un chemin mais cela ne gâche le plaisir général procuré par le jeu, qui se veut réellement accessible.