RAVENSWATCH

France – 2025
Support : Nintendo Switch, Playstation 5, Xbox Series, PC
Genre : Action
Développeur : Passtech Games
Musique : Antoine Duchêne
Durée : Longue
Langue : français
Editeur : Nacon
Date de sortie : 24 janvier 2025
LE PITCH
Le cauchemar a envahi et corrompu le monde des rêves. La Ravenswatch va alors faire appel à neuf héros de contes et légendes, du Petit Chaperon Rouge au roi singe Sun Wukong, pour combattre le mal.
Sous l’œil du corbeau
Paru fin 2024 sur PC, PlayStation et Xbox, Ravenswatch s’est vu porté sur Switch quelques mois plus tard, offrant au public de Nintendo la chance de prendre part à l’aventure chez eux ou en transit.
Les joueurs PC ont aussi accès une option nomade, mais, ce n’est pas tout à fait le même public (puisque pas le même budget) grâce aux différentes machines portables sorties ces derniers temps. Cela dit, la vue en 3D isométrique et les environnements particulièrement sombres ne se prêtent pas forcément au jeu sur petit écran, tant la lisibilité est mise à mal. L’idéal demeure donc de jouer sur son téléviseur ou moniteur, ce qui incite plutôt à se procurer le jeu sur les consoles plus puissantes ou sur ordinateur. Mais, à défaut d’autre chose, cette mouture Switch demeure recommandable dans la mesure où elle n’a pas subi de concession notable. Ceci grâce à une 3D cel-shadée qui confère un certain charme à ces graphismes sobres. Quant à cet univers sombre, il s’explique naturellement par le contexte de l’aventure puisque Ravenswatch raconte comment le monde des rêves est corrompu par un cauchemar sans fin. Même les héros censés rétablir l’équilibre dégagent quelque-chose de lugubre, voire d’effrayant. Si des figures comme Beowulf, armé de son immense épée et accompagnée de son dragon, et la vampire diurne Carmilla sont déjà intimidants à la base, Scarlet, alias le Petit Chaperon rouge, joue ici la chasseuse capable de se transformer en loup-garou une fois la nuit tombée, tandis qu’Aladdin peut ici semer le chaos grâce à ses cimeterres magiques et aux pouvoirs de la djinniya prête à intervenir à ses côtés.
Entre rêve et cauchemar
Déjà vu à maintes reprises,ce crossover géant de figures ré-imaginées à la sauce Dark Fantasy est un bon prétexte pour mettre en scène des noms populaires, mais l’univers sombre ici exploré a tendance à lisser les caractéristiques propres à chacun. Cela reste toutefois le moyen de proposer des systèmes de combat assez variés, sachant que certains brillent en combat rapproché, avec plus ou moins de puissance ou de vélocité, tandis que d’autres sont mieux armés pour contrôler l’espace grâce à différents sorts. Rogue-like oblige, le reste est une question de gestion de ressources mais aussi de hasard, entre les cartes de niveaux générées aléatoirement à chaque partie et les bonus / malus proposés en montant de niveau. Ravenswtach se distingue néanmoins au travers de son cycle jour / nuit : le joueur a ainsi trois jours et trois nuits pour explorer chaque carte et se renforcer au maximum, en éliminant des ennemis, en trouvant les fontaines de jouvence et en remplissant des missions annexes, avant d’affronter le maître des lieux. Mais cet aspect chronométré a tendance à rendre la progression assez fastidieuse en limitant le temps d’exploration. Résultat, il faut plusieurs parties pour obtenir de maigres améliorations définitives, d’où une impression de stagner qui peut s’avérer frustrante. Heureusement, Ravenswatch a le mérite de pouvoir être joué à plusieurs, jusqu’à quatre en coopération, avec une option cross-platform : avoir le soutien de quelques partenaires rend l’aventure plus conviviale.
Avec son univers qui manque quelque peu de caractère et un système de progression qui rend le jeu solo fastidieux, Ravenswatch risque d’avoir du mal à faire la différence dans un genre extrêmement concurrentiel. Mais la possibilité de jouer en ligne avec des amis qui possèdent le jeu sur un support différent joue toutefois en sa faveur.