Cette série de jeux de plateformes née sur borne d’arcade à la fin des années 1980 a connu une quinzaine d’épisodes, dont un paru récemment sur Switch et PS4. Avec un telle longévité, l’adorable duo de dragon que l’on incarne ici, était forcément amené à visiter d’autres genres et ce fut le cas à la sortie d’un jeu que les joueurs occidentaux connaissent sous le titre de Bust-A-Move. Le choix de changer de titre peut paraître difficile à comprendre pour le public, surtout qu’un autre jeu au nom similaire sortait à peu près à la même époque ; il s’agit du jeu de rythme rebaptisé Bust-A-Groove en dehors du Japon. Heureusement, en 2010, le Puzzle-game a enfin retrouvé son titre d’origine pour réapparaître sous l’adéquate étiquette de Puzzle Bobble, mettant fin à quelques années de confusion inutile. Pour rappel, le principe de Puzzle Bobble rappelle de nombreux jeux de réflexion en demandant au joueur de rassembler au moins trois billes d’une même couleur afin de les faire disparaître et de nettoyer l’écran. L’idée est simple, mais en pratique, il faut un vrai coup d’œil pour optimiser son score, voire se sortir d’une situation délicate. Car, c’est à partir d’un canon situé en bas de l’écran qu’il faut tirer ces bulles, ce qui exige parfois quelques jolis coups de billard pour trouver des angles délicats, voire quasi impossibles, par exemple.

Des bulles partout !

En outre, le système de jeu s’est vu enrichir au fil du temps de nombreuses bulles spéciales, aux effets divers et variés. Puzzle Bobble Everybubble en compte un bon nombre, entre les bonus qui augmentent la taille du guide pour faciliter la visée, les bombes pour faire le ménage sur une large zone ou encore les bulles de peintures qui permettent d’étaler une couleur donnée. Mais l’on trouve également des malus, comme les bulles qui accélèrent la descente du mur ou différents objets impossibles à faire disparaître par la méthode habituelle. Tout cela donne beaucoup de richesse et de finesse à une formule qui n’a pas pas vieilli d’un poil. La seule chose qui pourrait éventuellement entacher le plaisir, c’est la courbe de difficulté assez abrupte : dès le troisième monde, les puzzles complexes sont associés à un chrono impitoyable. Sachant que le jeu exige d’obtenir les trois étoiles (la meilleure note possible) à tous les niveaux d’un monde pour accéder aux différents niveaux bonus, il va vraiment falloir des nerfs d’acier pour profiter de tout ce qu’il a à offrir. On peut toutefois se tourner vers le mode multijoueur pour des matchs en ligne et surtout des affrontements locaux jusqu’à quatre, avec une option deux contre deux, pour un plaisir plus immédiat et sans cesse renouvelé. Enfin, cette sortie est l’occasion de découvrir le mode bonus Puzzle Bobble Vs Space Invaders, qui reprend le principe de l’épisode Gigamax de la série de jeu de tir : ce mode consiste en effet à faire disparaître un mur de bulles tout en évitant les lasers de soucoupes volantes. S’il se montre assez anecdotique en solo, il devient un peu plus amusant lorsque l’on peut en profiter à quatre simultanément, surtout lorsque l’on cherche à obtenir le meilleur score dans cette mission censée être coopérative.

Les joueurs qui ne connaissaient pas Puzzle Bobble peuvent se tourner sans réserve vers cet épisode Everybubble, qui se montre digne des plus grands classiques de son genre. Il ne faut juste ne pas se laisser piéger par son ambiance enfantine : c’est un vrai défi qui attend les lanceurs de bulles.