PRINNY PRESENTS NIS CLASSICS VOL.3
La Pucelle: Ragnarok, Rhapsody: A Musical Adventure – Japon – 1998, 2002, 2022
Support : Nintendo Switch
Genre : RPG
Développeur : Nippon Ichi Software
Éditeur : NIS America
Musique : Tenpei Sato,
Durée de jeu : Elevée
Langue : Anglais
Date de sortie : 02 septembre 2022
LE PITCH
Prinny Presents NIS Classics Volume 3 est de retour avec les jeux « La Pucelle : Ragnarok » et « Rhapsody: A musical Adventure », deux titres fondamentaux en un ! Découvrez l’univers de « La Pucelle : Ragnarok », qui arrive pour la première fois en occident ! Ce T-RPG qui ne manque pas d’action est agrémenté d’une tonne de contenu supplémentaire dont de nouveaux scénarios, des recrues inédites, une pléthore de personnages DLC additionnels ainsi que d’un casting de voix revisité, des musiques inédites et même d’une option de voyage rapide !
Finest Hours
NIS poursuit l’exploration de ses archives et plonge la main dans son sac à malices dégottant deux nouveaux RPG pré-Disgaea ayant connus en leurs temps et au Japon de jolis petits succès : La Pucelle : Ragnarok et Rapsody : A Musical Adventure.
Avant de décrocher la timbale avec le délirant et fouillé premier Disgaea, alias Hour of Darkness, le studio Nippon Ichi Software s’efforçait depuis quelques petites années de trouver la meilleure formule d’un Tactical RPG à la fois léger dans sa tonalité et ferme dans son gameplay. Apparu en 1998 sur Playstation première du nom, le très musical et charmant Rapsody : A Musical Adventure affirmait déjà une envie de s’écarter de règles trop classiques et d’univers Fantasy policé. Tout mignon et pas méchant pour un sou, le jeu propose donc de suivre la jeune Cornet, accompagnée de sa marionnette Kururu, partant à l’aventure pour sauver un beau prince du trépa. Outre une omniprésence musicale (la restitution était d’ailleurs impressionnante pour l’époque), un ton déjà parodique mais plus enfantin et la possibilité de se faire aider de quelques monstres rencontrés en chemin, ce titre se caractérise par des combats stratégiques sur des grilles de déplacements extrêmement réduites. La prise en main est assez simple, mais la limite des arènes en amoindri forcément l’aspect réflectif donnant à Rapsody des petits airs d’initions au genre.
Ça passe à la casserole
Apparu quatre ans plus tard et seulement un an avant le premier Disgaea, La Pucelle : Ragnarok démontre la progression spectaculaire des développeurs et leur approfondissement efficace des possibilités du TRPG. Place désormais à Prier, qui se rêve nouvelle Maiden of Light, et son petit frère Culotte (voilà, voilà) qui vont au cours de multiples missions de sauvetage de la veuve et de l’orphelin se confronter aux forces du terrible Prince des ténèbres. L’aspect déconnant répond présent mais sans jamais tout à fait atteindre encore l’absurde du classique à venir, mais surtout le jeu fait efficacement contraster la simplicité apparente de sa trame avec de multiples ramifications, fin alternatives et autres surprises reposant sur les choix du joueur. Il n’est ainsi pas toujours nécessaire d’éliminer frontalement un boss, lorsqu’en fouillant un peu on se rend compte qu’il est possible de l’apaiser de manière beaucoup plus pacifique. Très intéressant, à l’instar des combats tactiques directement dans la lignée des titres du studio, mais où certains espaces proposent la purification d’ennemis qui viendront ensuite se joindre aux troupes, tandis que la purge de zones d’énergie de différentes couleurs et visibles sur la carte renverse systématiquement les rapports de force. Seuls finalement les espaces de jeu et d’exploration montrent encore quelques limites qui finiront par exploser avec le fameux titre suivant. A noter que La Pucelle: Ragnarok est présenté ici dans sa mouture PSP améliorée en 2009 avec quelques missions supplémentaires, de notables améliorations d’ergonomies et des personnages invités en pagaille auxquels viennent désormais s’ajouter Laharl, Etna, Flonne et Prinny.
Tout comme les deux volumes précédents de la collection Prinny Presents NIS Classics, les deux softs rassemblés sont présentés dans leur jus. C’est-à-dire avec un habillage HD assez limité et des améliorations graphiques plutôt discrètes. Heureusement presque uniquement pensés avec des éléments 2D, de jolis sprites et des animations relativement modestes, ils passent plutôt honorablement l’épreuve des années. Et bien entendu le boitier cartonné collector contient une nouvelle fois un CD compilation des deux BO et un mini artbook.