PRINNY PRESENTS NIS CLASSICS VOL.2
Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound, Z.H.P.: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman Japon – 2005, 2010, 2022
Support : Nintendo Switch
Genre : RPG, Stratégie
Développeur : Nippon Ichi Software
Éditeur : NIS America
Musique : Divers
Durée de jeu : élevée
Langue : Anglais
Date de sortie : 13 mai 2022
LE PITCH
Dans Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound, vous suivez l’histoire de Lord Zetta, un maître dans l’art de la guerre, dans sa quête pour envahir et réclamer des Netherworld…. en tant que livre !
Avec Z.H.P.: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman votre envie de partir à la conquête de nouvelles terres n’en est que plus forte grâce au système de personnalisation ultime vous permettant de créer votre personnage de la tête aux pieds ! Conçu pour mettre vos ennemis directement sur le banc de touche, votre personnage devra également établir une base et parcourir une myriade de niveaux, générés aléatoirement, faisant partie intégrante de votre histoire !
Can They Really Be Heroes ?
Après une première mini-compilation l’année dernière, NIS redonne un petit coup de projecteur sur deux RPG maison quelque peu éclipsés par le succès de la saga Disgaea : Makai Kingdom et Z.H.P. Du Tactical RPG, du Dungeon Crawler, des mécaniques bien huilées mais aussi et toujours une sacrée dose d’humour.
Une marque de fabrique, un aspect incontournable de chacune de leurs prestations, comme si le studio s’était insufflé la mission de détourner inlassablement et coûte que coûte un genre, le RPG, qui a toujours eu un peu tendance à se prendre trop au sérieux. Et bien entendu c’est loin d’être le cas dans Makai Kingdom où un overlord ultra-puissant mais parfaitement stupide se retrouve prisonnier d’un manoir magique après une énième défaite et une énième bourde. Ridicule certainement, et les nombreux ennemis vont prend un malin plaisir à lui rappeler sa déchéance à chaque rencontre. Si celui-ci n’est pas très éloigné des univers de Disgaea, Z.H.P., de son vrai nom à rallonge Z.H.P.: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman s’amuse plutôt à secouer le petit monde coloré des super-héros japonais, les Tokustsu, mais en mettant une nouvelle fois le joueur dans la défroque certes d’un défenseur du bien, mais aussi d’un parfait looser qui se fait mettre régulièrement à l’amende par sa Némésis. Dialogues interminables et loufoques, gags improbables, personnages secondaires hystériques et Prinny jouant les guest de luxe… Même en anglais les deux jeux sont une gageure pour les fans du studio.
Anti-(z)héros
Une écriture toujours aussi aguichante donc et des mécaniques au diapason reposant comme toujours sur une structure classique et connue, mais disposant de nombreuses options et finesses originales qui ne cessent de s’étoffer au cours de l’aventure. Le premier est un peu Tactical RPG mais à la manière de Phantom Brave (présent dans la précédente compile) repose sur l’invocation constante de combattants interchangeables, sorte de chairs à canon, qui peuvent même débarquer sur le terrain fragmenté et pouvant s’étendre en cours d’affrontement, aussi bien directement au sol, mais aussi abords de véhicules de guerre ou de bâtiments imposants… Qui, attention, peuvent être à leur tour réduits en ruines. La stratégie est encore et toujours de mise avec de nombreuses données et caractéristiques d’objets et divers bonus prendre en compte, la nature des terrains et les rapports de force étant loin d’être toujours en notre faveur. Z.H.P. lui, prend surtout ses guêtres du côté du Dungeon Crawler alors que notre Bioman en herbe explore des zones générées aléatoirement en guise de long et terrible entrainement, à la recherche de nouveaux équipements et costumes pour devenir le défenseur de la terre. Constamment pris en chasse par les créatures présentes, le gentil héros doit aussi faire attention à sa jauge de Faim sous peine de s’effondrer au sol. Subtilité, la mort inclue effectivement un retour à la case départ et au Niveau 1, mais avec des stats rehaussées… Amis suicidaires bonjour !
Deux propositions de qualités, à la durée de vie assez considérable et à la liberté réjouissante, qui prennent cependant inévitablement un bon coup de vieux sur Switch. Makai Kingdom datant de la PS3 alors que Z.H.P. resurgit du catalogue de notre chère PSP, avec certes un petit affichage 16/9 pour l’occasion mais sans aucune réelle retouche graphique ou apport de filtres pour harmoniser les pixels. Ça passe à peu près en mode portable, mais sur écran géant 4K ça bave et ça pique méchamment les yeux. Sans doute pour faire un peu mieux passer la pilule, le programme est disponible en boîtier collector avec à l’intérieur un mini artbook et un CD compile des deux bandes originales.