ONIMUSHA 2 : SAMURAI’S DESTINY

鬼武者2 – Japon – 2002 / 2025
Support : Playstation 4, XboxOne, Nintendo Switch, PC
Genre : Action, Aventure
Développeur : Capcom
Musique : Taro Iwashiro, Hideki Okugawa, Toshihiko Horiyama
Durée : moyenne
Langue : français
Éditeur : Capcom
Date de sortie : 23 mai 2025
LE PITCH
Samanosuke a vaincu Fortinbras, le roi des genma. Mais Nobunaga, un humain qui ne devait être qu’un pantin pour ces démons, prend la relève et entame son plan de conquête en détruisant le village Yagyu, provoquant la colère du seul survivant, Jubei.
Prends ton gantelet en main
En annonçant un nouvel épisode durant l’édition 2024 des Game Awards, Capcom remet la lumière sur une série phare de ses années 2000. La sortie de cet Onimusha 2 remasterisé s’avère donc particulièrement opportune pour raviver les bons souvenirs de l’époque ou simplement faire découvrir un classique aux nouveaux venus.
Avant cela, Capcom avait déjà remasterisé le premier Onimusha, qui a fait son retour sur les mêmes supports en 2019. C’était l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’un des premiers grands jeux de la PS2. En 2001, celui-ci avait en effet marqué par son ambiance en revisitant l’ère Sengoku tout en y ajoutant une grosse dose de fantastique et en enrobant le tout d’une mise en scène particulièrement travaillée, dans la veine des productions d’inspiration hollywoodienne de l’éditeur comme Resident Evil ; la collaboration avec Takeshi Kaneshiro, qui prête ses traits et sa voix au protagoniste tout en jouant un rôle dans l’aspect créatif du jeu a certainement joué un vrai rôle dans le résultat final ; dans cette suite, c’est le visage du regretté Yusaku Matsuda, connu pour ses rôles au cinéma et à la télévision durant les années 1970, qu’arbore le protagoniste. Onimusha partage d’ailleurs d’autres points communs avec la série de Survival-Horror, dans la réalisation comme dans la jouabilité. Ses décors pré-calculés, véritables vestiges de cette génération de consoles, permettent d’afficher des décors détaillés, mais imposent des angles de vue fixes, ce qui explique éventuellement le choix de contrôles façon tank. Cela dit, l’accent placé sur les combats au sabre donne à Onimusha un côté action plus énergique, ce qui laisse croire à une sorte de chaînon manquant entre Resident Evil et Devil May Cry. D’autant que les développeurs ont suffisamment soigné les animations et les bruitages pour rendre chaque affrontement énergique et stimulant, malgré un système de combat plutôt simple.
C’est ton destin !
Une simplicité qui s’est tout de même vue enrichie de quelques nouvelles techniques, puisque, dans Onimusha 2, il est possible de jouer avec les directions du stick analogique pour effectuer quelques attaques supplémentaires. À cela s’ajoute un système de lien avec les personnages secondaires que Jubei rencontre sur son chemin. En offrant à chacun d’eux les bons objets, leur amitié se renforce et ces alliés sont alors plus enclins à venir le soutenir au cours de l’aventure, ce qui peut, en outre, conduire à différents dénouements. Chaleureusement accueilli par la critique comme le public lors de sa sortie initiale, Onimusha 2 revient pratiquement tel qu’à l’époque, juste accompagné de quelques ajustements commodes pour un nouveau public, sans dénaturer l’expérience. Ainsi, en plus du choix entre les déplacements libres ou en mode « tank » et un raccourci pour changer d’arme sans passer par le menu, les mini jeux supplémentaires sont débloqués d’office, et un niveau de difficulté supplémentaire, où le personnage meurt au moindre coup a été ajouté (pour les maso). Naturellement, la définition d’image a été rehaussée pour un affichage d’une grande propreté sur les écrans actuels et, surtout, la sauvegarde automatique permet de vivre l’aventure à peu près à son rythme. Cela dit, un jeu de plus de vingt ans garde forcément quelques détails archaïques, comme les éléments interactifs des environnements qui ne sont pas toujours mis en évidence, ce qui peut provoquer quelques allers-retours inutiles. Le ton série B risque également de ne pas être du goût de tous, l’allure extrêmement sérieuse du héros contrastant parfois avec les éléments grotesques qui parsèment son parcours ; un écueil qui ne devrait toutefois pas gêner les fans de longue date des productions Capcom, ou de bons vieux nanars de manière générale.
Produit sous la houlette de son réalisateur d’origine, Motohide Eshiro, cette version remasterisée demeure fidèle à l’Onimusha 2 que l’on connaît. Venant compléter comme il se doit la nouvelle édition du premier volet (en espérant que les suivants bénéficient du même sort), c’est l’occasion idéale pour se replonger dans la saga avant le nouvel épisode censé voir le jour en 2026.