Autrefois reposant sur une cartouche qui se vend aujourd’hui à prix d’or, le Nintendo World Championships ne consistait finalement qu’en trois épreuves avec une course aux 50 pièces sur Super Mario Bros., une piste inédite de Rad Racer et un final sur Tetris venant achever les 6 petites minutes et 21 secondes du temps réglementaire. Trente ans plus tard, l’offre à tout de même été généreusement démultipliée avec une logique qui reste la même, poussant les joueurs à affirmer constamment leur maitrise des grandes titres Nintendo et à obtenir toujours les meilleurs temps possibles, avec 13 titres incontournables : les trois premiers Super Mario Bros., Kirby’s Adventure, les deux premiers Zelda, Metroid, Kid Icarus, Excite Bike, Donkey Kong…. Mais pas question de refaire classiquement des softs que les vrais fans connaissent par cœur, il s’agit ici de répondre à des petits défis allant de 10 secondes à peine (récupérer son premier champignon, faire son premier tour de piste, dégommer un plafond de glace…) à des courses contre la montre plus tendues sur un boss ou un niveau complet mais dont il est indispensable de connaitre toutes les astuces possibles et autres warpzone. D’ailleurs les petites fiches informatives claires et complètes n’ont rien de superflus. 150 épreuves, dont on quête les S et les A++, qui se débloquent avec des pièces récoltées en jouant et qui servent aussi pour les icônes de joueurs.

Nintendo s’est aussi plus fort que toi

La crème de la fameuse machine dite NES ou Famicom qui retrouve assez rapidement la nervosité et la difficulté de softs à l’ancienne jusqu’au bout du pixel. Fun (mais aussi stressant) et addictif en solo, ce Nintendo World Championships prend une tout autre dimension avec le mode multijoueur pouvant réunir jusqu’à 8 joueurs devant un même écran splitté. Un Joy-con suffit pour se lancer dans un programme de 5 défis enchainés choisis au préalable et se proclamer le Champion de la soirée. Concernant le classement mondial, il faut naturellement se tourner vers l’offre en ligne avec justement deux modes permettant d’éprouver véritablement ses qualités de nintendomaniaque. Le Tournois de survie, réparti en deux classes, Argent et Or (genre vénère), enchaine trois épreuves à la difficulté graduelle où l’on s’oppose aux « fantômes » de sept autres joueurs avec un système de manches où seuls les quatre premiers accéderont à la seconde, puis les deux premiers pour une final en face-à-face.
Mais l’acmé du logiciel reste certainement l’attendu Championnat du monde où chaque semaine les joueurs s’affrontent sur cinq défis distincts, là aussi avec un niveau de difficulté graduel, en essayant d’enregistrer le meilleurs temps possibles… mais les classements mondiaux et les performances des autres joueurs ne seront connus qu’une fois le délai écoulé. Frustrant certes, mais le suspens n’en est que plus cruel.

Une proposition atypique de la part de Nintendo qui renoue clairement avec un esprit sportif et une idée de performance vidéoludique aujourd’hui bien souvent gommée sous le casual familial. Les menus sont clairs, l’habillage est sobre et efficace en solo ou multi, mais malgré les différents modes et la belle sélection de classiques NES évoqués, l’offre peut sembler rapidement un peu trop courte. Il aurait ainsi été sympa de proposer quelques-uns de ces classiques dans leur intégralité (c’est bon Mario vous l’avez rentabilisé les gars…) et il faut espérer que d’autres grands titres viendront rejoindre prochainement le listing, question d’en faire un rendez-vous véritablement incontournable pour les gamers.