MONSTER HUNTER STORIES 2 : WINGS OF RUIN
Japon – 2021 /2024
Support : PC, Nintendo Switch, PS4
Genre : RPG
Développeur : Marvelous
Éditeur : Capcom
Musique : Marika Suzuki, Masahiro Ohki, Yuko Miyata
Durée de jeu : Longue
Langue : Français disponible (texte)
Date de sortie : 14 juin 2024
LE PITCH
Notre aventure commence quand les Rathalos du monde entier disparaissent subitement. Vous rencontrez alors une jeune wyvérienne qui a connu votre illustre grand-père, Red. Elle est en possession d’un œuf au contenu mystérieux. Tandis que plane l’ombre de la fascinante légende des Ailes de la destruction, le destin du monde pourrait bien se jouer…
Mon Dracofeu contre ton Rathalos ?
Après avoir fait chauffer le cœur des Switchs et des PC, Monster Hunter Stories 2 débarque enfin sur PS4. L’occasion pour nous de revenir sur ce titre qui s’éloigne des codes des Monster Hunter et joue la carte du J-RPG en louchant du côté de Pokemon. Un mélange des genres plutôt intéressant, proposé via une mécanique de jeu plus subtile qu’il n’y paraît mais qui souffre d’un rythme assez inégal.
J-RPG 100% pur jus, Monster Hunter Stories 2 reprend le système de combat de son prédécesseur et articule ses confrontations autour d’une mécanique »pierre, feuille, ciseaux » qui organise ses commandes au tour par tour. On ne peut plus simple à prendre en main, ce système ravira certainement les novices et les plus jeunes sans pour autant être dénué d’intérêt pour les joueurs plus expérimentés. En effet, en avançant dans le jeu, de nouvelles possibilités d’actions viennent se greffer à la mécanique principale et, de fil en aiguille, l’ensemble finit par proposer un système qui demande une grande attention et peut s’avérer redoutable dans l’élaboration de plans d’attaques.
Parallèlement à sa formule J-RPG, MHS 2 propose également un aspect donjon RPG. L’entrée des donjons apparaissent aléatoirement dans les zones d’exploration et l’intérieur est généré de manière procédurale. La forme de l’entrée indique le type de trésor enfermé dans ledit donjon, ce qui permet de savoir dès le départ dans quoi l’on s’engage. Pour la majorité, il s’agit du nid d’un monstre contenant des œufs. Ces œufs sont autant de bêtes à capturer et un système de sélection génétique permet par la suite d’affiner les compétences des têtes de son cheptel. Bref, entre le j-rpg, le tamagochi et le donjon RPG, MHS 2 propose bien du contenu.
Une bonne histoire, mal racontée
Le cœur du jeu est solide mais, dans l’ensemble, le titre reste encore très moyen. Il est ambivalent sur presque tous ses aspects. D’un côté la mise en scène des cinématiques est impeccable, de l’autre la narration pèche par son rythme inégal, souvent rallongée artificiellement par des missions peu engageantes. Le système de combat est simple d’accès et peut s’avérer redoutablement tactique par moment mais le level design des environnements proposés est souvent vide et l’exploration en elle-même s’avère fréquemment ennuyeuse, sans pour autant être rédhibitoires, cependant. Bref : on revient régulièrement sur MHS 2 tout en sachant ce qu’on va y trouver et, finalement, on ne sait plus trop quoi penser du jeu. Est-ce que ses réussites sont voulues ? Est-ce que ses fautes sont assumées ? On suit l’aventure en reconnaissant ses forces et en subissant poliment ses faiblesses. En fait, pour rester tout à fait honnête, si le jeu n’avait pas été fait dans le cadre d’un test, il est fort probable que nous l’aurions abandonné avant de le boucler. C’est bien dommage car MHS 2 a du répondant. Mais dans un marché aussi fourni que celui du jeu vidéo, il est difficile pour un joueur de ne pas aller voir ailleurs au moindre décrochage. Pour ce titre, la formule portable est une meilleure option pour rester actif sur le jeu.
Derrière son allure faussement naïve, le cœur de MHS 2 reste vraiment efficace et prenant tant que l’on reste dans le domaine des quêtes annexes et de la collectionnite. Pour ce qui est de l’histoire en revanche, le jeu aurait gagné à être plus court et laisser les rallonges du côté des missions subsidiaires. La quarantaine d’heures nécessaires pour boucler l’histoire peut très bien se condenser en 25 et laisser le superflu disponible en fonctions des envies du joueur. La formule reste solide et propose une expérience positive dans l’ensemble mais la narration à rallonge en perdra certainement quelques un.