Ce septième volet reste pourtant largement fidèle à ce qui a fait le succès de la saga. Hormis les combats, qui visent surtout les amateurs de J-RPG, on y retrouve toute l’atmosphère qui a marqué tant de joueurs, entre l’univers sombre et violent du milieu criminel japonais d’un côté et les séquences comiques totalement absurdes de l’autre. Si tout cela prend vie à l’écran, c’est notamment grâce à une galerie de personnages extrêmes dans leur attitude et dans leurs relations les uns avec les autres. Le nouveau système de combat matérialise d’ailleurs l’imagination débordante d’Ichiban Kasuga, le héros de ce volet, qui se trouve être un très grand fan d’un fameux jeu de rôle paru sur console dans les années 1980. Cette suite s’appuie sur la même philosophie et sur le même système de jeu : il s’agit de choisir l’action de ses personnages à chaque tour, comme lancer une attaque normale ou spéciale, garder pour encaisser un assaut adverse ou encore utiliser un objet de soin, par exemple. On trouve tout de même quelques nouveautés et ajustements puisqu’il est désormais possible de déplacer manuellement le personnage actif, dans une zone limitée cela dit. Cela apporte plusieurs bénéfices comme le bonus de proximité pour occasionner des dégâts supplémentaires ou encore l’opportunité d’effectuer des attaques combinées si l’on parvient à envoyer valser un ennemi en direction d’un autre membre de son équipe ; sans oublier les éventuelles attaques dans le dos qui entraînent également un surplus de dommage.

Le magnum opus de la saga

Mais le combat n’est qu’une partie de ce qu’a à offrir ce nouveau Like A Dragon. Le jeu de RGG Studio multiplie les activités au point d’en faire un titre tout simplement colossal. Outre les titres disponibles dans les salles d’arcade, à savoir SEGA Bass Fishing, Virtua Fighter 3 tb et SpikeOut, certaines occupations d’Ichiban auraient pratiquement pu sortir en tant que jeu à part entière, à l’image de Dondoko Island, sorte de version allégée d’Animal Crossing, des Batailles Sujimon, largement inspirées par un jeu de collection de monstres ou encore de Crazy Delivery, hommage à Crazy Taxi, mais à vélo et avec des plats à livrer. Pour couronner le tout, c’est une toute nouvelle carte gigantesque qui attend les joueurs : si l’aventure démarre à Isezaki Ijincho, cité du précédent épisode, le gros de l’histoire se déroule dans un Honolulu presque entièrement reproduit. Outre la taille de l’aire visitée, c’est surtout l’occasion de ressentir un véritable dépaysement dans une région souvent qualifiée de paradisiaque. Cela va même jusqu’aux interactions avec les PNJ puisque le très amical Ichiban peut se lier d’amitié avec de nombreux passant, ce qui a pour effet d’augmenter ses traits de caractères comme le charisme, la gentillesse ou la passion et d’améliorer, au final, certaines de ses statistiques. Néanmoins, on peut regretter que SEGA ait choisi de réserver l’option New Game + aux acheteurs des éditions Deluxe et Ultimate ou de l’extension dédiée : si l’on comprend la difficulté de rentabiliser un titre qui a à coup sûr demandé d’énormes moyens, le principe risque d’être difficile à encaisser pour les fans les plus fidèles qui ont aussi un budget à gérer. Heureusement, Infinite Wealth propose déjà une durée de vie extrêmement généreuse sans cela.

Il y a tellement de choses à dire sur cet Infinite Wealth, tellement de choses à explorer et à expérimenter. Même si le système au tour par tour semble le réserver à un certain public, les fans de la saga devraient, quoi qu’il arrive, se laisser prendre au jeu, emportés par cette ambiance typique des Yakuza et surtout quelques révélations qui laisseront, à n’en pas douter, les connaisseurs sous le choc.