LEISURE SUIT LARRY : WET DREAMS DRY TWICE
Allemagne – 2020
Support : PC, Nintendo Switch, Playstation 4
Genre : Aventure, Comédie
Développeur : CrazyBunch
Editeur : Assemble Entertainment
Durée de jeu : Moyenne
Langue : Voix anglaises, Textes Français
Date de sortie : 18 mai 2021
LE PITCH
Rien ne pourra m’empêcher de rejoindre ma bien-aimée, ma Faith, pas même les îles sauvages et farouches de Kalau’a. Ces jolies filles des îles ne détourneront mon regard que temporairement, car mon cœur n’appartient qu’à Faith !
On se marre plus de deux fois
Petit classique du Point n’click typique des années 80, Leisure Suit Larry continue son petit bonhomme douteux de chemin avec un huitième (plus deux spin-off) épisode qui vient comme toujours titiller doucement les méninges et les zones érogènes.
Tristement délaissé aujourd’hui par les grand s éditeurs, le jeu d’aventure type Point’n click, descendant direct des aventures textuelles préhistoriques, aura connu son heure de gloire vers la fin des années 80/ début 90 avec deux studios incontournables. Lucas Arts (Maniac Mansion, les Monkey Island, les Indiana Jones…) et Sierra (King Quest) dont Leisure Suit Larry était le pendant le plus mature, ou en tout cas à l’esprit le plus mal placé. Reprise depuis par le studio allemand CrazyBunch, la formule n’a pas changé d’un iota (ou pas loin), envoyant ce brave Larry, toujours fringué comme dans un épisode de Miami Vice, vers une destination ensoleillée où s’ébattent nombres de demoiselles désirables en bikini. Et on le sait Larry n’aime rien de plus que la gent féminine que de s’y frotter lascivement. Sauf que depuis le précédant opus, Wet Dreams don’t Dry, monsieur a rencontré l’amour… puis l’a perdu… enfin bref aimerait la retrouver. Exit le politiquement incorrect d’origine, remplacement par les bons sentiments amoureux et la normalisation dramatique ? Que nenni, et les scénaristes s’amusent d’ailleurs à de multiples reprises à se moquer de quelques petits travers du monde contemporain et en particulier sa frilosité humoristique.
Octopussy
Poussant le bouchon encore plus loin que le prédécesseur, le titre en question multiplie les allusions sexuelles dans des décors remplis de symboliques phalliques et de fentes accueillantes, et surtout s’enfonce joyeusement dans les blagues de mauvais goûts à chaque occasion. Dialogues en dessous de la ceinture et vannes raciales viennent agrémenter une aventure qui joue toujours autant la carte de la caricature et de la déconne sans prise de tête. Pas toujours très fin, parfois un poil limite, mais cela fait du bien. Bonne surprise pour les amateurs donc qui se retrouveront rapidement dans les clous, trop peut-être parfois puisqu’au-delà des situations incongrues, des énigmes absurdes fonctionnant sur la logique des poupées gigognes, l’histoire en elle-même ne propose pas grand-chose de neuf. Tout comme l’environnement choisi, les caraïbes encore et toujours, et les hordes de donzelles qui tombent, on ne sait comment, sous le charme de cet anti-héros branquignole. Peu importe, l’aventure se suit avec plaisir et les différents puzzles se pratiquent avec une méthode éprouvée du curseur à déplacer sur les tableaux et les objets afin de faire interagir les éléments désirés. Le gameplay est directement repris de Wet Dreams don’t Dry avec le téléphone portable (moderne !) qui sert de menu interactif. Un accessoire auquel les développeurs ont eu la bonne idée d’ajouter un petit résumé des trames en cours question de ne pas perdre les joueurs désorganisés ou ceux atteints de grave troubles de la mémoire. Idem du coté du moteur graphique qui ne change pas de ligne avec son approche 2D flashy et plutôt bien défini qui fait penser à un dessin animé interactif. Euh pour adulte le dessin animé hein !?