INFINITY STRASH : DRAGON QUEST – THE ADVENTURE OF DAÏ
Japon – 2023
Support : Playstation 4, Playstation 5, Xbox Series, PC, Switch
Genre : Action, RPG
Musique : Koichi Sugiyama
Développeur : KAI GRAPHICS,
Durée : moyenne
Langue : français
Éditeur : Square Enix
Date de sortie : 28 septembre 2023
LE PITCH
Après avoir été vaincu par un vaillant épéiste, Hadlar, le seigneur du mal, revient à la vie. Mais il va croiser sur sa route un jeune garçon qui rêve de devenir un héros lui aussi.
Souvenirs mitigés
Les jeunes des années 1990 se souviennent sans doute de Fly, série animée diffusée à l’époque dans le Club Dorothée et fondée sur le manga Dai No Daibouken. La saga a connu une nouvelle adaptation en 2020, accompagnée par divers jeux vidéo dont cet Infinity Strash.
Accompagné d’un jeu de cartes à collectionner pour les salles d’arcade et d’un RPG sur mobile, Infinity Strash est ainsi le projet conçu pour PC et consoles de salon. Malheureusement, après son annonce en grandes pompes au cours de l’événement Jump Festa ’20, organisé pour célébrer le retour de la saga Dai No Daibouken, le titre a connu un gros report pour ne paraître qu’en 2023. Il suffit alors de jeter un œil sur le résultat pour constater que la production était bien loin d’être un long fleuve tranquille. Alors que les joueurs espéraient une aventure épique, un voyage plein de découvertes, le jeu se montre finalement très segmenté, offrant seulement de courtes phases de combat, contre un boss ou une poignée de monstres, entrecoupées de longues séquences cinématiques ; ces cinématiques consistent d’ailleurs, en de simples « diaporamas » constitués de captures d’écran issues de la série télé. En outre, le jeu ne suit pas l’intégralité de l’histoire mais raconte seulement une quarantaine d’épisodes, soit la moitié de l’œuvre d’origine. Difficile alors pour les fans de ne pas ressentir une certaine déception.
Un jeu sans fin (en effet)
Infinity Strash s’appuie pourtant sur un système de jeu simple et efficace, fondé sur un enchaînement de coups simples que l’on peut combiner à divers sorts ou attaques spéciales obtenus à mesure que les protagonistes montent de niveau. Chacun des quatre personnages jouables possède son style de combat correspondant à sa classe et peut tirer son épingle du jeu en fonction de la situation : si Dai, en tant qu’épéiste, exprime tout son talent en combat rapproché, Popp se distingue par ses sorts puissants tandis que Maam se montre particulièrement précieuse grâce à sa capacité de soin. Si les niveaux du mode Histoire impose généralement le héros à incarner, les caractéristiques de ces derniers montrent toute leur importance dans le Sanctuaire, un donjon inspiré par les jeux de type Rogue-lite : aux commandes d’une équipe comprenant jusqu’à quatre membres, le joueur doit éliminer tous les ennemis qui l’attendent à chaque étage. Entre chaque série d’affrontements, il est possible d’obtenir un bonus aléatoire permettant d’améliorer, par exemple, son attaque ou sa défense pour faire face à des défis toujours plus ardus. Si ce mode ressemble mine de rien à un puits de farming, il se montre tout de même défoulant et prenant pour les fans d’action. On regrette seulement que la maniabilité s’avère un peu sèche, surtout comparé aux deux volets de Dragon Quest Heroes auxquels il aurait pu succéder avec plus d’ambition.
Finalement, malgré quelques qualités comme son univers coloré, fidèle à la série d’origine, Infinity Strash se manque à la fois auprès des téléspectateurs en ne traitant que la moitié de la saga et des amateurs de jeu d’action à cause de son manque de rythme et de souplesse dans sa maniabilité. Dommage.