GYNOUG
ジノーグ – Japon – 1991 / 2021
Support : Playstation 4 & 5, Xbox One, Nintendo Switch
Genre : Shoot’em up
Développeur : Masaya
Durée : moyenne
Langue : anglais
Editeur : Ratalaika Games
Date de sortie : 12 novembre 2021
LE PITCH
A la fin du Moyen-Âge, les démons pervertissent les humains en nourrissant leurs plus viles ambitions. Mais l’ange Wor ne compte pas les laisser faire et se dresse contre les forces du mal.
Les ailes de la nostalgie
Quelques mois à peine après GleyLancer, les consoles du moment accueillent un nouveau jeu de tir paru à l’origine sur Mega Drive en 1991 : Gynoug, prononcé « Jinog », si l’on en croit les katakanas qui ornent l’écran-titre.
Si Gynoug est un classique de l’ère 16 bits, c’est notamment grâce à son aspect visuel. Le jeu impressionne, d’une part, grâce aux effets visuels qu’il envoie sans sourciller, comme ces décors à défilement multiple, ces différents niveaux de l’arrière-plan qui se balance de manière alternée pour donner un effet de relief saisissant. La performance est d’autant plus remarquable, que l’action prend occasionnellement des airs de Danmaku, généralement face aux boss, avec des barrages de boulettes plutôt fournies. Puis, outre l’aspect technique, c’est sa direction artistique qui a marqué les esprits, illustrée par des designs de boss pour le moins spectaculaires avec le mélange d’inspiration à la fois antique, futuriste et organique : quand ce ne sont pas des visages de statues grecques qui côtoient des machines infernales, on trouve un ancêtre de Nemesis, l’autre star de Resident Evil 3, ou un monstre à la forme phallique, grande tradition de l’époque dans le Shoot’em Up. Côté système de jeu, même s’il demeure assez convenu, Gynoug se distingue par les sorts que l’on obtient en ramassant des parchemins. Il en existe différents types, différenciés par la lettre que chacun porte : différentes combinaisons engendrent ainsi différents pouvoirs magiques. Si le fonctionnement ne paraît pas intuitif, c’est au bout de quelques expérimentations que l’on finit par trouver les formules les plus efficaces.
Munitions illimitées
Ce portage de Gynoug est donc une bonne occasion pour les curieux d’élargir leur culture et leur collection de Shoot’em Up à l’ancienne. Le portage s’avère d’ailleurs particulièrement soigné : le jeu tourne comme à l’époque et les différentes options de filtre permettent d’adapter l’affichage à son équipement et à ses goûts. On retrouve également les fonctionnalités habituelles comme la sauvegarde totalement libre et la possibilité de remonter le temps de quelques secondes après un faux pas. Les joueurs du dimanche peuvent ainsi s’épargner bien des moments de frustration avant de voir le bout de l’aventure. Mais ceux qui recherchent un vrai défi devraient certainement faire le choix de s’en passer pour ressentir une véritable satisfaction (bien que cela n’offre pas plus de trophées ou de succès…). Quoiqu’il en soit, c’est une raison de plus pour les amateurs de jeux de tir de se réjouir, tant l’offre paraît pléthorique ces derniers temps, entre les vieux classiques, les antiquités plus obscures et les véritables nouveautés : le Shoot’em Up n’est décidément pas prêt de disparaître.