GEMATOMBE
Chili – 2023
Support : Playstation 5, Xbox Series, PC
Genre : Puzzle
Développeur : Route 5 Games
Musique : Inconnu
Durée : Courte
Langue : français
Éditeur : Ratalaika Games
Date de sortie : 28 avril 2023
LE PITCH
Pandora vient de commettre l’irréparable : elle a ouvert la jarre où étaient emprisonnés tous les démons. La jeune fille va devoir les affronter un à un et les capturer avant qu’ils ne tourmentent l’humanité jusqu’à la fin des temps.
Un nouveau challenger
Gematombe est un véritable pot-pourri d’influences. Les chiliens du studio Route 5 Games sont en effet allés puiser dans un petit paquet de jeux de réflexion / réflexe arcade pour composer leur propre recette. Malheureusement, la qualité des ingrédients ne suffit pas à réaliser un plat de grand chef.
Avec ses personnages hauts en couleurs et son histoire naïve, Gematombe est d’abord un hommage à Puyo Puyo. Même certains thèmes musicaux reprennent le style employé par Hideki Abe dans les épisodes récents de la saga signée Compile. Cela dit, côté système de jeu, on découvre un mélange entre Puzzle Bobble et Arkanoid. Car il s’agit d’orienter un canon vers un ensemble de briques avant de tirer une bille dans le but d’en toucher le plus possible d’un seul coup. Si l’on parvient à faire disparaître au moins six blocs, on lance alors à son adversaire une attaque spécifique au personnage que l’on a choisi parmi les six disponibles. Ces attaques consistent à solidifier une brique de manière à ce qu’elle soit détruite en plusieurs coups au lieu d’un seul, à accélérer la descente du mur pour éventuellement précipiter un Crush ou encore mélanger les couleurs pour empêcher les combos, par exemple. Il existe enfin deux manières de remporter la partie : vider complètement son écran, ce qui occasionne un Gematombe et remplit immédiatement celui de l’adversaire, ou faire en sorte que le canon de ce dernier soit écrasé par son propre mur de briques, le Crush évoqués plus tôt.
Une gemme à tomber
Malheureusement, mêler des ingrédients qui ont déjà fait leur preuve ne suffit pas à élaborer une nouvelle recette totalement convaincante. Le principal problème réside dans l’aspect aléatoire du jeu. Certes, un joueur à l’œil affûté doit pouvoir envoyer la bille où il le souhaite en étudiant la disposition des blocs et en jouant avec les ricochets. Mais, puisque les attaques adverses peuvent modifier l’écran de jeu pendant que l’on prépare son coup, même juste avant que l’on envoie son tir, tout un plan peut être remis en cause en une fraction de seconde. En outre, un certain manque d’équilibre entre les différents pouvoirs va entraîner des parties qui se terminent en une poignée de secondes et d’autres qui s’éternisent, notamment lorsque la dernière pierre à effacer est un malus. C’est d’autant plus notable à cause du rythme assez lent des parties : tirer une bille et attendre son retour avant de commencer est bien moins rapide que poser soi-même les pièces que le jeu distribue ; et c’est encore pire quand il faut éliminer un par un les derniers blocs lorsque ceux-ci sont éparpillés.
Résultat, alors que Gematombe se présente comme un jeu festif, il se trouve finalement être un peu trop mou du genou pour faire de l’ombre à ses illustres modèles.