F.I.S.T. FORGED IN SHADOW TORCH
Chine – 2022
Support : Playstation 4, PC, Nintendo Switch
Genre : Action, Aventure, Science-Fiction
Développeur : TIGAMES
Éditeur : Microids
Musique : Caisheng Bo
Durée de jeu : Moyenne
Langue : Français
Date de sortie : 06 septembre 2022
LE PITCH
Il y a six ans de cela, la Légion de la Machine a envahi et colonisé la Cité de la Torche, qui était à l’origine habitée par des animaux. Rayton, un ancien soldat de la guerre de résistance, vit depuis dans l’isolement. Après que son ami ait été arrêté de force, Rayton rééquipe son poing mécanique et se lance dans son voyage en sonnant l’heure de la riposte, il ne se doute pas qu’il s’engage dans des stratagèmes obscures entre la mafia, la rébellion et la légion.
Le coup du lapin
Proposé sous la forme d’édition steelbook avec BO à télécharger et autres mini-goodies collectors, F.I.S.T. propose de renouer avec le bon vieux Metroidmania, son exploration graduelle, son gameplay évolutif et ses nombreux secrets. Une vraie bonne surprise.
De Metroid à Castlevania pour les grands classiques, à Ori and the Blind Forest et Hollow Knight pour les plus récents, le Metroidvania repose essentiellement sur une expérience de jeu qui ne cesse de se bonifier au fil des heures. Et cela, le jeune studio chinois TiGames l’a parfaitement compris en développant le FIST en présence. Reposant sur une narration très présente et une galerie de personnages anthropomorphisés ultra charismatique, le jeu installe confortablement son background, décrivant un futur « diesel punk » écrasé sous la dictature des Legion Iron Dogs, où la cité aux néons blafards, aux bars mal famés et aux cabarets douteux viennent titiller avec délicatesse l’esthétique des bon vieux films noirs. Un petit coté Blade Runner totalement assumé qui n’est bien entendu que la partie émergée de l’iceberg puisque sous ses fondations restent encore à découvrir les couloirs du métro, l’usine de produits toxiques, les égouts inondés, une ville oubliée sous la neige et plus largement les murs d’une ville ténébreuse. Les tableaux pourraient se ressembler, mais le soin tout particulier apporté aux détails, à la profondeur des arrière-plans, aux textures et aux lumières dote vraiment le jeu de beaucoup de charmes. Indispensable puisque ces lieux seront souvent parcourus dans un sens puis dans l’autre à la recherche de zones cachées, de bonus bloqués et de raccourcis (ascenseurs, portes verrouillés, transports express) indispensables à ce type d’aventure.
L’art de la galerie
Le level design est parfaitement pensé et agencé, tout comme la prise en main de Rayton, lapin vétéran équipé d’un poing mécanique rouillé, qui semble presque lourd dans les premières phases du jeu, mais qui va progressivement se découvrir de nouveaux combos, de nouvelles pièces d’équipement (un foret et un fouet électrique), quelques objets optionnels (un canon, des bâtons qui repoussent les tirs…) et même de petites personnalisations cosmétiques pas désagréables. Si effectivement le bestiaire du jeu, le seul vrai point faible, manque de variété et de charactère en dehors des boss souvent bien retors et tendus, F.I.S.T. se renouvelle suffisamment régulièrement pour le faire oublier. Très ancré au sol au départ, le héros mécanisé va ainsi pouvoir peu à peu combiner avec frénésie les différentes attaques (au sol, projections et aériennes) respectives de ses trois pièces d’équipements pour faire face à une difficulté tout aussi progressive. A la fois accessible et approfondi, le gameplay est d’autant plus jouissif que le récit fait varier sensiblement les orientations du jeu, passant du pur titre d’action technique à des passages beaucoup plus orientés plateformes et même une tentative d’infiltration, pour une fois, assez réussie.
Très généreux et constamment maitrisé, F.I.S.T. recèle bien entendu de nombreuses petites quêtes annexes et autres voies à découvrir, seules permettant de débloquer toutes les options et le potentiel du titre. Certes tout cela est là base d’un bon Metroidmania, mais F.I.S.T. est un bon Metroidmania.