FAIRY TAIL 2
Japon – 2024
Support : Playstation 5, PC, Nintendo Switch
Genre : Action, RPG
Développeur : Gust
Editeur : Koei Tecmo Games
Musique : Divers
Durée de jeu : Moyenne
Langue : Français
Date de sortie : 11 décembre 2024
LE PITCH
Plongez-vous dans le dernier chapitre, l’Arc de l’Empire d’Arbaless, réimaginé en RPG. Préparez-vous à des batailles épiques contre l’ennemi ultime, l’empereur Zeleph de l’Empire Arbaless, son équipe d’élite, les Douze de Spriggan, et le destructeur des mondes, le dragon noir Acnologia ! Prenez le contrôle de Natsu, Lucy ou du reste de la guilde FAIRY TAIL, et triomphez de batailles intenses !
Les dernières pages
Attendu par des hordes de fans, plus que de gamers, le manga d’Hiro Mashima revient en jeu vidéo avec un ultime (?) opus qui conclue cette grande saga du shonen fantasy sous la forme d’un RPG bourré d’action… Et de fan-service naturellement.
Doté de 63 recueils sous forme de manga et plus de 300 épisodes animés (plus les films et OAV), Fairy Tail n’est pas forcément une licence particulièrement simple à suivre sous forme de jeu vidéo. Le précédent opus, sobrement appelé Fairy Tail, reprenait tranquillement là où les précédentes tentatives officielles (sur Android, PSP ou autres) avaient plus ou moins laissés l’histoire. Tout cela sans vraiment donner de véritable résumé ou cinématiques permettant aux nouveaux venus de rattraper les wagons. Pas mieux pour ce Fairy Tail 2 qui emboite naturellement le pas du 1er en adaptant l’arc ultime dit Arbaless, mais sans jamais vraiment prendre la peine de repositionner le contexte. Un titre pour les fans et uniquement pour les fans, qui reconnaitront d’emblée le large défilé de personnages, les allusions à foison et prendrons la mesure des nombreuses menaces qui pèsent sur la fameuse guilde de nos héros. Ce sont malheureusement aussi les mêmes qui vont forcément tiquer aux petits choix étranges d’une traduction qui hésite constamment dans les noms propres des lieux, techniques ou personnages entre ceux entendus dans le manga, l’animé, une nouvelle traduction du japonais, voir peut-être une source anglaise. De quoi faire siffler quelques oreilles et grincer quelques dents. Une localisation qui malgré cela a tout de même le mérite d’exister, et de permettre au passage de profiter des voix japonaises pour bien rester dans l’ambiance. De la même façon, malgré les limites habituelles du moteur graphique du studio Gust (grand créateur de la licence Atelier) et des modélisations sobres et à l’expressivité réduite, on apprécie l’effort fournis sur le rendu en 3D des dessins d’Hiro Mashima, tout autant que l’univers visuels, les décors, les couleurs ou les petites attitudes dans les animations.
La magie des licenciés
Un travail forcément bien plus appréciable sur la moins exigeante Nintendo Switch (avec quelques ralentissements tout de même), que sur une performante PS5 où l’ensemble fera bien plus vieillot. A l’instar de ces environnements durant les phases d’explorations, souvent bien vides et sans grand caractère qui font légèrement penser à du remplissage facile. Heureusement la map est plutôt grande, sans chargement visible, et recèle de petits trésors à découvrir pour les fans au travers de dialogues inédits (souvent au coin du feu), de quêtes annexes ou de secrets bien gardés. L’aspect épique du scénario et la montée en pression des enjeux est lui aussi assez bien rendu en particulier dès que l’on se lance véritablement dans la bataille.
Oubliés les combats au tour par tour du précédent titre, ici les affrontements se font en temps réel avec un système plutôt dynamique qui joue généreusement sur les codes du manga. Il y a donc une jauge Fairy à gonfler en accumulant les attaques normales pour venir débloquer des combos et autres aides de personnages secondaires réservés au soutien, et une seconde attachée aux ennemis qu’il faut vider le plus rapidement possible pour s’assurer des attaques combinées à deux ou trois héros en même temps. Simple et efficace, et finalement assez prenant avec quelques attaques spéciales bien reconnaissables, assez impressionnantes et plutôt bien rendues. En arrière-plan, l’habituel arbre de compétences répond présent, et la gestion d’équipement est résumé à une collection de lacrimas, des artefacts permettant de collecter de nouvelles magies offensives, tactiques ou passives. Oui du grand classique qui se décline sur une vingtaine d’heure avec tout de même en post-game un épilogue totalement inédit.
Restant collé au plus près de l’univers qu’il adapte et en ne voulant surtout pas froisser les inconditionnels (excepté pour les trébuchements de la localisation), Fairy Tail 2 joue la sécurité et trouve même avec son nouveau gameplay une énergie bien plus proche de celle du manga et de l’anime. On est cependant loin de la production AAA avec un habillage technique un peu juste et une écriture qui ne cherche vraiment pas à attirer le grand public et les néophytes.