ENDZONE – A WORLD APART
Allemagne – 2020
Support : Playstation 5, Xbox One Series, PC
Genre : Stratégie, Gestion, Science-fiction
Développeur : Gentlymad
Éditeur : Assemble Entertainment
Musique : Jonas Albrecht
Durée de jeu : Élevée
Langue : Français
Date de sortie : 19 mai 2022
LE PITCH
En 2021, un groupe de terroristes fait exploser des centrales nucléaires et sème le chaos à travers le monde. Peu de personnes réussissent à s’échapper, rejoignant des installations souterraines baptisées « Précipices ». 150 ans plus tard, l’humanité remonte à la surface… sous votre commandement !
Une fleur sur des ruines
Après des débuts plus que prometteur sur PC, le jeu de gestion post-apocalyptique Endzone s’offre enfin un détour par les consoles de salon, avec l’extension Prosperity inclue. Et pour sauver l’humanité en terres désolées il va savoir se montrer particulièrement résistant et garder la tête froide.
La catastrophe est finalement arrivée et c’était en 2021. Le nucléaire, cette énergie si sure s’est finalement répandue à la surface du globe grâce à une large attaque terroriste, obligeant ceux qui n’ont pas péris dans les premières secondes à se dissimuler dans des bunkers souterrains. Après une longe période de confinement, quelques survivants pointent enfin leur nez à l’extérieur, découvrant un monde dévasté où il va être bien difficile de faire repartir l’étincelle de la civilisation humaine. Et c’est un euphémisme, car les développeurs de Gentlymad semblent avoir compris et parfaitement adapté les exigences d’un tel monde futur à des mécaniques de jeu particulièrement tendues. Non pas que la gestion de son camp de pauvres hères se perd dans des options et des détails peu lisibles, mais parce que tout ou presque est parfaitement imbriqué, détaillé et minutieux. Le plus frappant étant justement la question de la démographie où il faut être capable d’accroitre progressivement sa population sans jamais aller trop vite entre l’équilibre des ressources et la potentielle main d’œuvre.
L’Aube d’un monde nouveau
Les jeunes ne sont en effet longtemps que des bouches à nourrir inutiles qu’il va ensuite falloir loger au moment de leur indépendance (ingrats !), tandis que les plus âgés, moins efficaces, laisseront leur famille éplorées et atteintes moralement, si ce n’est de nombreuses maladie dans le cas ou leur corps n’auraient pas été amenés assez rapidement au cimetière… Qu’il ne faut surtout pas oublier de construire ! Cruel et implacable à l’image des saisons qui passent, souvent durement, remettant constamment en cause la productivité des plantations, l’efficacité des chasseurs-cueilleurs et même le taux de radioactivité car les vents n’apportent pas que des bonnes nouvelles. Associé aux tempêtes, tornades, grandes sécheresses et charmants pillards, l’expérience ressemble souvent aux sensations qu’aurait pu connaitre Mad Max s’il avait décidé de se ranger des voitures. Plutôt bien adapté aux moteurs des grosses consoles que sont la PS5 et les XBoxOne Series, autant dans la maniabilité que dans un affichage extrêmement riche et sans grandes faiblesses, le jeu stratégique repose donc énormément sur son atmosphère particulière, aride, plutôt rare dans le genre, mais aussi sur de nombreuses finesses dans les options de micro gestion, les interdépendance entre les bâtiments, la gestion à flux tendu des stocks de nourriture, la protection des acquis et la recherche constante de nouvelles ressources (recyclable ou non) et peut-être de quelques trésors d’un monde perdu. En mode libre et presque infini ou en suivant les nombreux scenarii mis à disposition, Endzone A World Apart s’avère donc une proposition des plus solides. Et puis avec ce que nous annonce les rapports du GIEC, autant se mettre dans le bain tout de suite.