Il a toutefois fallu abandonner l’appellation FIFA au passage, un acronyme devenu emblématique à travers les années. Mais l’interrogation la plus importante semble avoir été gérée de main de maître par le géant américain, puisque les licences officielles répondent à nouveau au rendez-vous. Les amoureux de ballon rond peuvent ainsi compter sur plus de 700 clubs répartis dans plus de 30 championnats, de la Premiere League anglaise à notre bonne vieille Ligue 1, en passant par les ligues allemandes, espagnoles, argentines, saoudiennes, coréennes et bien d’autres encore. De nombreuses équipes féminines sont également de la partie et l’on peut à nouveau compter sur la prestigieuse Ligue des Champions (homme et femme) pour vivre à volonté les frissons de son hymne, la main sur le cœur. Tout cela permet de conserver l’authenticité des modes Carrières, de joueur et de manager, pour revivre, ou surtout réécrire, la campagne de son club favori. Les plus grands compétiteurs devraient, cela dit, engloutir les heures dans le mode Ultimate Team et ses événements réguliers dans l’espoir d’écraser la concurrence en alignant les légendes d’hier et les stars d’aujourd’hui. Tandis que les fans de jeu en coopération peuvent se tourner vers le mode Club Pro, de préférence avec quelques amis, pour retrouver dans son salon les bonnes vieilles sensations de la cour de récré’  ; avec le stade Bernabeu, Old Trafford ou la Bombonera comme décor tout de même.

«  On se fait un FC  ?  »

Si la simulation d’EA Sports n’a pas vraiment connu de révolution au niveau du contenu, elle n’en a pas vraiment connu au niveau des sensations de jeu non plus. La nouvelle version du moteur Hyper Motion promettait pourtant monts et merveilles, avec des animations et des actions toujours plus réalistes, mais, cette année encore, la simulation d’EA Sports souffle le chaud et le froid. Vu de l’extérieur, le jeu semble bien avoir gagné en crédibilité, avec une plus grande finesse dans le rendu des joueurs et toujours plus de détails dans les environnements. Mais, manette en main, on retrouve certains travers des volets récents, comme des actions encore trop scriptées et un avantage sensible à l’attaque qui ouvre la porte à de nombreux scores fleuve. Conséquence, d’un match à l’autre, on prend un plaisir fou à faire du joga bonito, à laisser exprimer tout son amour du beau jeu, bien aidé par quelques coups chanceux. Puis, le sort s’inverse et, quelques instants plus tard, on prend une valise suite à des contres favorables unilatéraux et des décisions arbitrales absurdes, laissant le moral (et l’égo) en miettes. À tout cela s’ajoutent divers bugs en match, comme dans l’interface, comme la configuration des touches inversée au début d’un match, et les problèmes réguliers de connexion. Au final, s’il est difficile d’attendre un produit revu de fond en comble d’une année à l’autre, on aurait préféré que les équipes d’EA se consacrent à la correction des nombreux problèmes qui gâchent l’expérience. Malheureusement, gérer une telle usine à gaz n’est pas aussi simple, surtout lorsque les enjeux sont aussi colossaux.