DYNASTY WARRIORS : ORIGINS

真・三國無双ORIGINS – Japon – 2025
Support : Playstation 5, Xbox Series, PC
Genre : Action
Développeur : Omega Force
Musique : Divers
Durée : longue
Langue : Français
Éditeur : Koei Tecmo
Date de sortie : 17 janvier 2025
LE PITCH
La Chine traverse une période de crise : la corruption gangrène le gouvernement et le peuple subit la famine. Mais les plus grands du pays clans se disputent les faveurs d’un guerrier amnésique dans l’espoir de changer les choses.
Trois royaumes, un seul héros
Sa réputation n’est pas forcément très reluisante auprès du grand public occidental et, pourtant, la saga Dynasty Warriors fait toujours partie du paysage, près de trente ans après son épisode initial. Origins pourrait même lui offrir une nouvelle vitalité.
Lorsqu’on l’interroge à ce sujet, Tomohiko Sho, directeur d’Omega Force à l’œuvre sur Dynasty Warriors depuis ses débuts, en 1997, s’en amuse lui-même : ce doit être la seule série qui se permette de raconter exactement la même histoire depuis plusieurs décennies. Il faut dire que le Roman des Trois Royaumes, qui relate l’unification de la Chine, est une œuvre fondatrice pour le pays ainsi que pour les voisins, comme le Japon qui a revisité cette histoire à maintes reprises. Puis, l’évolution technologique a fait le reste : si le jeu paru sur la première PlayStation ne propose que du combat en duel, son successeur a permis de matérialiser une vision plus proche des champs de bataille fantasmés. Des dizaines de soldats affichés à l’écran simultanément (une prouesse au début des années 2000), les développeurs ont pu atteindre la centaine, puis plusieurs. Avec ce volet conçu pour la génération PS5 / Xbox Series, c’est l’occasion de concrétiser, enfin, la formule un contre mille avec un écran de jeu qui rappelle le Virgin des Champs Elysées à la sortie de la PS2. Cela dit, la formule demeure (un peu) galvaudée puisque les alliés sont également de la partie. Mais, loin de gâcher l’expérience, permettre de combattre de la sorte, armée contre armée, rend les affrontements particulièrement épiques. On ajoute à tout cela ce même plaisir à balayer les troufions en nombre d’un simple coup d’épée ou de lance et Dynasty Warriors Origins procure quelques shoots d’adrénaline particulièrement jouissifs lorsque les joutes atteignent leur apogée. Enfin, les combats de boss ont ici gagné en importance et mettent en évidence des options qui avaient tendance à rester au second plan dans les précédents volets, comme l’esquive précise ou les différentes contre-attaques.
Son univers impitoyable
Outre l’aspect technologique, l’arrivée de ce nouveau Dynasty Warriors est aussi justifiée par de nouvelles ambitions narratives. Si les fans de la saga connaissent par cœur le Roman des Trois Royaumes (dans sa version Omega Force, du moins), le studio a cette fois tenté une nouvelle approche en relatant les événements à travers les yeux d’un protagoniste unique. Ce dernier va alors se joindre à l’une des grandes familles en fonction des choix du joueur, ce qui va mener la campagne à différents dénouements. Ce choix a le mérite d’offrir une trame plus simple à suivre, et donc un peu plus immersive, et cela n’empêche pas le jeu d’offrir plusieurs approches dans les phases de combat, puisque, en véritable maître des arts martiaux, le héros est capable de manier neuf types d’armes différents pour autant de styles de combat. Ces styles sont, en outre, au centre du système de progression : ici, on ne monte pas de niveau en accumulant directement des points d’expérience, mais c’est en franchissant différents paliers de maîtrise pour chaque arme que l’on améliore ses statistiques et que l’on débloque certaines des nouvelles capacités. Cela incite donc à changer régulièrement sachant que leur utilisation repose sur une mécanique qui lui est propre, comme le système de pose des gantelets, les attaques chargées du podao, une épée à deux mains, ou les puissantes contre-attaques de l’épieu. Chacune d’elle se montre agréable à manier grâce à la maniabilité d’une grande souplesse, soulignée par les animations gracieuses du héros ; mais on peut toutefois regretter un certain manque de variété dans les combos disponibles, certaines ne disposant que d’une seule attaque puissante.
Après la tentative malheureuse de monde ouvert avec Dynasty Warriors 9, Omega Force revient aux fondamentaux avec ce reboot extrêmement plaisant à jouer. Les fans les plus acharnés risquent peut-être de lui reprocher quelques manques dans son système de combat ainsi qu’un rythme haché par des séquences trop bavardes, mais cette sortie demeure une excellente occasion pour ceux qui ont snobé jusqu’à présent le genre Musou de s’essayer à cette formule aussi défoulante qu’hypnotisante.