DRAGON’S DOGMA II
Japon – 2024
Support : Playstation 5, Xbox Series, PC
Genre : Action RPG
Développeur : Capcom
Éditeur : Capcom
Musique : Satoshi Hori, Hana Kimura, Masahiro Oki, Shusaku Uchiyama
Durée de jeu : Longue
Langue : Français
Date de sortie : 22 mars 2024
LE PITCH
Choisissez la classe de votre Insurgé, créez votre Pion principal, et partez explorer deux royaumes bien distincts, regorgeant de mystères, de monstres et de magie. Faites preuve de stratégie et de ruse pour vaincre vos ennemis. Hommes de pouvoir, brigands, chimères mythologiques ou petits prédateurs, rien dans ce vaste monde ne vous laissera avancer en paix.
Cassez la routine, encore et encore
Ce début d’année 2024 est particulièrement riche pour le J-RPG, avec, pelle mêle, un FF7 Rebirth globalement réussi, un Granblue Fantasy Relink très satisfaisant ou encore un Unicorn Overlord qui claque tous ceux qui le touchent. Bref, au milieu de cette actualité riche, Dragon’s Dogma 2 va devoir assurer pour faire son trou. Et ce trou, il le voit grand ! Si grand que l’on pourrait s’y perdre… à plusieurs.
La base de Dragon’s Dogma 2 est très fidèle à ce qu’a pu proposer la première mouture, sortie en 2012. Vous incarnez l’Insurgé, une personne choisie par un dragon et douée d’une faculté de commandement sur des entités dénommées Pions. Nous pourrions ici poser les bases de l’histoire mais nous préférons vous laisser la découvrir par vous-même pour préserver le plaisir de la découverte. Car si elle a quelques petits défauts, l’histoire reste intéressante. Cependant, ce synopsis permet de décrire la principale mécanique du jeu, à savoir : le concept des pions. Les pions sont des personnages non jouables qui assistent votre héros durant toute son aventure. Cette assistance est bien réelle et prend de multiples formes. Les pions peuvent combattre, soigner le joueur et son équipe, rattraper ses collègues en cas de chute, collecter des matériaux ou indiquer une route à suivre pour accomplir une mission, qui sont par ailleurs extrêmement nombreuses et plutôt variées. Durant une partie, jusqu’à 3 pions peuvent combattre sous les ordres du joueur. L’un de ces 3 pions a été créé par le joueur en même temps que son personnage principal. Les deux autres pions sont des invités issus d’autres mondes…
L’entente asynchrone
Ces autres mondes, ce sont tout simplement les parties d’autres joueurs de Dragon’s Dogma 2. Durant une partie donnée, tout ce qui est découvert par un joueur se transmet à ses pions qui, lorsqu’ils sont invités dans d’autres parties, font part de leurs expériences passées. C’est ainsi qu’un pion intégré à votre aventure pourra vous révéler l’existence de coffres cachés dans les environs, de grottes isolées près de votre position ou encore des faiblesses de certains ennemis. Toute votre partie représente une somme d’informations qui seront transmises ailleurs. Ces informations sont d’autant plus intéressantes que le monde du jeu est particulièrement vaste, avec une topographie qui alimente toujours la curiosité, elle-même renforcée par le fait que l’exploration est toujours récompensée. Tant et si bien qu’on est souvent pris dans des détours interminables qui donnent lieu à des parties intenses, malgré des objectifs simples à l’origine, avec une destination souvent indiquée sur la carte. Ces détours sont autant d’imprévus qui pimentent chaque partie. Et même quand on explore une zone bien connue, il y a toujours une possibilité que les choses ne se passent pas comme on l’aurait anticipé.
Le monde ouvert à toutes les fenêtres
Dragon’s Dogma 2 se distingue également par une grande variété de mécaniques de combat en proposant jusqu’à 10 classes. Si les plus conservateurs peuvent se cantonner à leur mécanique préférée, les plus curieux pourront voir à quel point le même jeu peut être abordé de différentes manières. Les différences entre ces classes mettent en valeur différents aspects du jeu, de l’IA des ennemis au level design en passant par l’enchaînement des événements. Sur ce point, on peut se retrouver interrompu dans un combat contre un cyclope par un griffon attaquant un char à bœufs qui passait par là… ce char est escorté par des soldats armés. Perdu au milieu des uns et des autres, dans un combat inondé d’effets de magie, il arrive souvent qu’on perde le nord. Pour tout dire, les machines souffrent également car ça peut ramer fort ! Mais c’est si drôle ! Et une fois sorti de cette phase ubuesque, on se retrouve dans un environnement silencieux, prêt à reprendre une route connue… ou suivre un pion qui connaît une grotte secrète. Après 130 heures de jeu, nous tombons systématiquement dans le panneau, trop pressé d’aller se perdre toujours plus dans ce jeu bien plus généreux qui ne le laisse paraître.
À mi-chemin entre un Elden Ring et un Monster Hunter, notre Dragon’s Dogma 2 nous invite à constamment nous perdre en sachant parfaitement où il veut nous mener. Le sentiment d’accomplissement et l’émerveillement de la découverte sont toujours au rendez-vous et les level design et game design sont particulièrement riches, permettant des mécaniques très diverses. Enfin la photo est particulièrement soignée. Bien sûr, tout n’est jamais tout rose et on peut lever le sourcil ici et là, de temps à autre. Mais finalement, le plaisir de jeu est immense et on y revient toujours, même quand on a piscine. Ceci dit, un dernier conseil avant de plonger : privilégiez les versions consoles si vous avez un PC de milieu de gamme, car le titre est particulièrement gourmand.