DESTRUCTION ALLSTARS

Royaume-Uni – 2021
Support : Playstation 5
Genre : Combat véhiculaire
Développeur : Lucid Games Limited
Durée de jeu : Infinie
Langue : Français disponible (audio Japonais/Anglais)
Éditeur : Sony Interactive Entertainment Europe
Date de sortie : 02 février 2021
LE PITCH
Jetez-vous dans l’arène ! Prenez le volant ou lancez-vous à pied, peu importe. Ce qui compte, c’est de tout ravager sur votre passage et faire du parkour à haut risque en évitant les attaques, en prenant le contrôle des véhicules et en utilisant des compétences pour contrer les assauts motorisés de 15 autres compétiteurs.
Le couvre-feu est enfin utile !
Vu de l’extérieur, on dirait bien que Destruction AllStars avait pour mission de reproduire le fun de Rocket League tout en étant le porte étendard du jeu en ligne sur PS5, comme Splatoon 2 l’a été sur Nintendo Switch au moment de sa sortie. Sur la forme, c’est très certainement réussi. C’est beau, c’est fluide, c’est lisse. Sur le fond, il reste encore pas mal de mécaniques à trouver pour capter le joueur…
Comme un ado par l’odeur alléché, nous nous sommes lancés dans Destruction AllStars avec un certain d’intérêts. En effet, globalement, le jeu présente plutôt bien. Cela saute aux yeux de partout ! Le rendu est particulièrement fin, avec pour ainsi dire aucun alliasing sur un écran 4K. Les couleurs sont chatoyantes et l’univers ainsi que les personnages cultivent un grain de folie, avec un look déjanté, des feux d’artifices et une ambiance d’arène fiévreuse qui peuvent produire leur effet chez certains. Réellement, sur la forme, le jeu s’appuie sur de très bonnes bases.
La manette en main, on continue sur le même élan : les menus sont clairs, bien agencés et le jeu ne se perd pas dans des explications alambiquées. Il faut dire que ce n’est pas un RPG conçu avec des concepts novateurs, non plus. Mais c’est toujours un bon point à prendre. Tout au plus, on a le droit à quelques tutoriels qui nous initient aux règles de bases. Ensuite, il faut que ça pope, il faut que ça claque, il faut que ça aille vite.
Ch’uis déjà un pro
Et, pour tout dire, ça va vraiment vite. Les contrôles sont vraiment simples et intuitifs, notamment pour tout ce qui touche aux attaques. Destruction AllStars propose un étrange mélange entre plate-forme et road rage dans la même partie. Dans le premier cas, vous aurez le choix entre faire le beau en enchaînant des figures typées parkour ou piquer les voitures qui se présentent. Dans l’autre, vous devrez faire la brute et écraser tout ce qui se déplace en baskets ou en 4×4.
Dans un sens, on tape sur du bon vieux Destruction Derby avec quelques manœuvres en plus qui, dans les règles proposées par le jeu, tombent sous le sens. Le stick analogique droit est utilisé pour fournir une accélération offensive dans la direction choisie. Un coup vers l’avant génère une attaque frontale, un coup sur les côtés donne une attaque latérale. Ces possibilités d’attaques sont autant de manœuvres d’esquives et, avec un peu de suite dans les idées, on se retrouve très vite à enchaîner les manœuvres pour répondre à nos opposants, à pied comme en voiture. Il y a également quelques petites phases de QTE qui permettent de simuler les interactions houleuses entre un conducteur qui tente de défendre sa voiture et un piéton hargneux qui cherche à le »car jacker » (©Claudy – 2006). Par ailleurs, dans un environnement où les attaques peuvent venir de n’importe où, les développeurs on pensé à placer des indicateurs de dangers clairs qui permettent de ne pas être pris à défaut.
J’me déco, c’est couvre-feu
Bref, c’est plutôt beau, nerveux et intuitif… Mais comme tout le reste, le plaisir de jeu se fane très vite également. Car tout léché qu’il est, il manque à Destruction AllStars une petite idée en plus pour faire la différence entre un gameplay qui se répète et un autre qui se renouvelle. En effet, quel que soit le mode de jeu, on a très vite l’impression d’en avoir fait le tour. Les phases de jeux piétonnes sont trop déconnectées de celles au volant. Tout ce qui est fait d’un côté n’influent pas vraiment sur ce qui se fera de l’autre et les arènes deviennent monotones au bout de quelques heures de jeu seulement. Le fait qu’on ait à rouler partout contre tout le monde tend à diluer nos interactions avec le jeu lui-même, notamment dans les modes où c’est chacun pour soi. Dans Rocket League par exemple, le ballon est notre centre de focalisation. Dans Mario Kart, c’est la piste. Dans Destruction AllStars, on court après les opposants sans trouver de quoi nous capter au-delà d’un certain temps. En d’autres termes, il manque une idée capable de relancer l’intérêt du jeu. Une idée Nintendo.
Pour autant, force est de constater que le titre semble avoir trouvé son petit public. En effet, sur le réseau, nous n’avons jamais manqué d’opposants. Dans la mesure où le jeu en ligne est nécessaire pour vraiment apprécier Destruction AllStars, sachez qu’il fait partie des jeux offerts aux abonnés PS Plus pour le mois de février. Aussi, si jamais vous envisagez de vous prendre le jeu, vous devriez peut-être (certainement !) envisager l’option PS Plus.