DEAD ISLAND 2
Pologne – 2023
Support : Playstation 5, Xbox Series X & S, PC
Genre : FPS, Horreur, Action
Développeur : Dambuster Studios
Éditeur : Deep Silver
Musique : Divers
Durée de jeu : Elevée
Langue : Français, anglais…
Date de sortie : 21 avril 2023
LE PITCH
Un virus mortel se répand dans Los Angeles et transforme les habitants en zombies voraces. La ville est en quarantaine et l’armée a battu en retraite. Vous avez été mordu et contaminé, mais vous vous découvrez immunisé (et plus encore) et devez apprendre à dompter le zombie qui sommeille en vous. Le sort de la ville et de l’humanité se retrouvent entre vos mains, à vous et une poignée d’autres salopards arrogants, dont le seul mérite est de se trouver être résistants à l’agent infectieux. À mesure que vous découvrez la vérité sur l’épidémie, vous comprendrez qui, ou ce que vous êtes à présent. Survivre, évoluer, sauver le monde… Une journée comme les autres à Los Angeles.
Bronzage mortel
Malgré l’apparition de quelques spin-off plus anecdotiques, il aura tout de même fallu s’armer de patience avant de pouvoir expérimenter ce fameux Dead Island 2, annoncé il y a bien 10 ans. Une sacré arlésienne, quelques changements de studios en route, cependant ce retour tout en giclées d’hémoglobines reste une bonne surprise, en bien meilleur forme que les morts-vivants qui l’habitent.
Confié désormais à l’équipe de Dambuster Studio, déjà responsable d’un convaincant Homefront : The Revolution, Dead Island 2 quitte bien comme promis les iles paradisiaques (enfin anciennement paradisiaques) du pacifique pour s’offrir un détour du coté d’un Los Angeles tout autant ensoleillé, tout autant envahi, mais beaucoup plus urbanisé et occupé. Un crash d’avion et voilà le premier choix pour le joueur parmi cinq survivants (un sixième pointera le bout de son nez plus tard) aux caractéristiques légèrement différentes (force, agilité, résistance…) mais aussi doté d’un certain impact sur les événements et la tonalité d’un scénario qui glissera plus ou moins volontiers dans le sérieux tragique ou l’humour noir grinçant. Un petit coté RPG qui infuse tout l’expérience de jeu avec un système d’expérience et de cartes à débloquer donnant accès à différentes compétences actives ou passives, mais aussi des armes, ou objets transformés en armes, qui sont plus ou moins rares, et que le joueur peut rendre plus mortel et personnaliser à l’envie. De quoi passer de victime hurlante en courant dans les dédales de rues dévastées à véritable survivaliste capable de bousiller du zombie sans ciller.
The Running Dead
C’est bien là le principal plaisir du jeu qui met toujours autant l’accent sur les affrontements au corps à corps (même si la grosse artillerie apparait assez tôt) en livrant quelques effets d’impacts particulièrement jubilatoires sur les cadavres ambulants. Jambes qui volent, cervelles qui éclatent, sang qui gicle dans tous les sens, les développeurs ont pris qui plus est un vrai plaisir à disposer de nombreux éléments interactifs dans le décor permettant de les électrocuter, les enflammer et autres joyeusetés. Un moteur physique très convaincant, des animations et des matières on ne peut plus crédibles et des enchainements de zones semi-ouvertes parfaitement négociés crédibilisent constamment une cité des anges apocalyptique transformée en parc d’attraction survivaliste et gore. Certainement que le titre aurait cependant largement gagné à proposer une expérience beaucoup plus tendue, un scénario un peu plus corsé et surtout une exploration moins linéaire pour devenir un véritable modèle du genre, l’ajout de quêtes secondaires assez répétitives ne faisant que gonfler la modeste durée de vie un peu artificiellement. Dead Island 2, passé les toutes premières heures acclimatations, devient rapidement une balade de santé au soleil avec des avatars surarmés et surpuissants, là où par exemple, chaque nouvelle campagne d’un Left 4 Dead maintenait autrefois une tension omniprésente.
Le modèle de Valve plane bien évidement au-dessus de Dead Island 2 par son approche frontale du FPS de zombie, par son humour décalé et son décorum décadent, mais aussi par son option multijoueur. Bien trop rare dans ce type de soft, la proposition permettant de se connecter et de partager l’aventure avec deux autres joueurs est tout simplement irrésistible ici et décuple considérablement les plaisirs déjà bien présents du titre.
Certes un peu short sur certains points, mais brutal, généreux et surtout franchement fun, Dead Island 2 marque un vrai bon retour pour la licence.