CURSE OF THE SEA RATS
Espagne – 2023
Support : Playstation 5, Xbox Series X et S, PC, Nintendo Switch
Genre : Action, Aventure
Musique : Divers
Développeur : Petoons Studio
Musique : Màxim Ballet
Durée : moyenne
Langue : français
Éditeur : PQube
Date de sortie : 6 avril 2023
LE PITCH
Quatre prisonniers de l’Empire britannique sont ramenés sur les terres de sa Majesté afin d’être jugés. Mais leur périple en mer prend une tournure catastrophique lorsque leur navire croise la route de Flora Burn, une puissante sorcière qui les frappe d’une malédiction.
Dans la peau d’un surmulot
Incarner un rat ? Pas de quoi sauter au plafond. Mais dans un Metroid-vania dessiné à la main, inspiré par de grands classiques de l’animation ? La promesse paraît déjà bien plus attrayante sur le papier.
Depuis des années, le genre Metroid-vania ne cesse d’inspirer la scène indépendante du jeu vidéo. Pour rappel, le terme est inspiré par la série Castlevania : l’épisode Symphony Of The Night a en effet repris les codes de Metroid, à savoir les environnements interconnectés et la course à l’équipement qui ouvre progressivement les possibilités d’exploration. La saga de Konami y a apporté des éléments de RPG, comme la montée de niveau via des points d’expérience du personnage, par exemple. C’est donc sur cette recette que le studio espagnol Petoons a voulu fondé Curse Of The Sea Rats. Les quatre protagonistes, pour autant de personnages jouables à tour de rôle ou simultanément lors des parties multijoueurs, vont donc explorer un véritable dédale rempli de pièges sournois et d’ennemis agressifs. Mais pour surmonter toutes ces épreuves, ils peuvent compter sur les aptitudes qu’ils obtiennent en cours de route grâce aux points de compétence remportés après chaque affrontement. Des points que l’on peut alors dépenser sur un arbre de compétences propre à chaque héros afin d’améliorer son taux de coups critiques ou d’obtenir des coups spéciaux. Il faut toutefois garder en tête que les points gardés en poche sont perdus après chaque défaite, à moins que l’on ait pu revenir les récupérer sans périr une fois de plus.
Pris dans la ratière
Curse Of The Sea Rats emprunte donc la voie du Souls-like, avec une approche punitive qui détonne avec les travaux habituels du studio espagnol, plus habitué aux productions purement familiales. Ainsi, outre la sanction subie à chaque défaite, le moindre contact avec un ennemi ou un obstacle entraîne une grosse perte de point de vie. Sachant que tout a été fait pour précipiter la chute du joueur, les premiers instants de jeu peuvent vite se montrer pénibles : entre les animations trop rapides pour être évitées en réaction et les masques de collision trop généreux (à la défaveur du joueur), ces faux pas ont vite tendance à se multiplier. Avec un peu de volonté, on finit tout de même par progresser, mais cela passe malheureusement par du farming fastidieux dans des environnements loin de tenir la promesse initiale. Car, si le design des personnages rappelles les œuvres de Disney ou Don Bluth, les décors, réalisés en une 3D sommaire, sont très inégaux, avec une majorité d’arrières-plans ternes et sans âme ; tout comme les thèmes musicaux, d’ailleurs, qui sont bien loin d’apporter le souffle épique attendu. Dans un genre aussi concurrentiel que le Metroid-vania, Curse Of The Sea Rats peut compter sur l’argument du jeu à plusieurs (sur un même écran), jusqu’à quatre simultanément, ce qui a au moins le mérite de rendre l’aventure plus conviviale si l’on peut réunir quelques partenaires.