CRYSIS REMASTERED
Allemagne – 2007/2021
Support : Nintendo Switch
Genre : Action, Science-fiction
Développeur : Saber Interactive
Editeur : Crytek
Musique : Inon Zur
Durée de jeu : Moyenne
Langue : Français
Date de sortie : 28 septembre 2021
LE PITCH
Ce qui commence comme une simple mission de sauvetage devient le champ de bataille d’une nouvelle guerre car les envahisseurs extraterrestres se ruent sur une chaîne d’îles nord-coréenne. Équipés d’une nanocombinaison puissante, les joueurs peuvent devenir invisibles pour traquer les patrouilles ennemies ou pour augmenter la force pour dévaster les véhicules. La rapidité, la force, l’armure et la dissimulation de la nanocombinaison permet des solutions créatives pour tout type de combats, tandis qu’un énorme arsenal d’armement modulaire fournit un contrôle sans précédent sur votre style de jeu.
Sortie de crise
Classique du FPS en zone libre imaginé comme une démonstration de force par les créateurs de FarCry, Crysis revient 14 ans après avec un portage rutilant sur… Nintendo Switch !
Pas forcément la console la plus puissante du marché en effet, pourtant c’est bien sur la machine Nintendo que l’éditeur à choisit de livrer sa première modernisation de la licence Crysis (un pack trilogie est attendu chez Microsoft et Sony). Si en 2007 le titre pousser les PC de gamer dans leurs derniers retranchements et connut d’ailleurs un transfert console pas si facile quelques mois plus tard, il doit aujourd’hui lui aussi en passer par quelques retouches afin de s’installer confortablement sur une console moderne. Loin d’être un portage fainéant, ce dernier se voit largement rehaussé de nouvelles textures beaucoup plus fines, de modélisations légèrement plus douces… et la profondeur de champs, vertigineuse parfois, et le réalisme des matières, répondent toujours présent. D’un 900p à 540p en mode docké à un 720p à 400p en mode nomade, ce Remaster joue effectivement souvent sur un effet de flou pour harmoniser l’ensemble. Mais le traitement est idéal pour une console comme la Switch, mettant nettement en valeur les nombreux jeux de lumière et des environnements qui interagissent généreusement avec les actions du joueur. La végétation ondule au grès du vent et ploie sous le passage des êtres vivants, tandis que la plupart des objets solides peuvent être atomisés d’une belle bien placée.
King of the île
ça tombe bien, des balles qui fusent, qui volent et qui explosent, Crysis n’en manque pas. Conçu comme un gros défouraillage nerveux et musclé, le jeu évoque bravement une mission suicide sur une île sous haute tension avant de vriller vers le délire SF bien bis. Dialogues ultra virils, et passablement crétins, personnages basiques et script fermement accroché à un timbre-poste, l’expérience est certainement beaucoup plus tourné vers le massacre de son prochain que la réflexion metaphysico-politique. Avec sa zone de jeu semi-bas-à-sable à la FarCry et son gameplay toujours aussi efficace, le premier Crysis n’a pas tant vieilli que cela, se montrant même encore agréablement bien pensé dans son architecture, multipliant constamment les zones de jeux où différentes approches son possible avec un équilibre variable entre l’infiltration et le fameux « foncer dans le tas ». Une liberté que l’on retrouve bien évidemment dans les différentes offres de l’arsenal et la personnalisation progressive de sa nano combinaison. Autre bonne surprise : quatorze ans après, l’intelligence artificielle des ennemis s’avère plutôt solide, affichant des soldats capables de contourner des bâtiments pour prendre le héros à revers, d’appeler du renfort ou de vous débusquer d’une cache un peu foireuse. Difficile alors de bouder ce retour gagnant, surtout que les petits soucis techniques apparus sur les premiers jours (quelques crash, bugs d’affichage et des ralentissements intempestifs en zone de guerre…) ont déjà tendance à disparaître au gré des mises à jour.