CRYMACHINA
Japon – 2023
Support : Nintendo Switch, Playstation 5, Playstation 4, PC
Genre : Action-RPG, Science-Fiction
Développeur : Aquria
Éditeur : Furyu, NIS America
Musique : Sakuzyo
Durée de jeu : Moyenne
Langue : Anglais
Date de sortie : 27 octobre 2023
LE PITCH
Cela fait maintenant des millénaires depuis que l’espèce humaine a été réduite à néant. Eight Synthetic, un groupe composé d’êtres dotés d’intelligence artificielle nommés « Shinki » (ou Machines Divines), a été assigné comme étant le rédempteur de la race humaine.
Avec un nuage de lait.
Préposé aux dérivés de la licence Beyblade, mais aussi responsables de nombreux RPG mettant en avant une certaine inventivité comme les The Caligula Effet, Furyu prolonge l’ancien Crystar avec un tout nouveau Crymachina, moins mignons, plus nerveux… mais toujours aussi bavard.
Si en dehors du préfixe « Cry » les deux titres ne partagent en effets pas grand-chose d’autre que leur attachement à l’Action RPG, ils sont cependant tous les deux nourris par de mêmes racines héritées des Visual Novel. Ici aussi donc nos héroïnes semblent souvent presque moins occupées à massacrer les ennemis sur le terrain qu’à bavasser sur les petites vies et les gentilles habitudes des unes et des autres. Ces échanges dialogués, au ton plutôt badin, voire carrément communs, prennent même comme cadre un charmant jardin arboré avec sa petite table et ses chaises d’été idéales pour prendre le thé. Un titre particulièrement bavard il faut le dire, ou les échanges ne s’avèrent pas toujours des plus palpitants (pour le dire gentiment), malgré le fait qu’ils soient totalement intégrés voir indispensables à la construction du jeu. Car ces petits moments partagés permettent d’améliorer comme il se doit les relations entre les quatre héroïnes et dégotter des points d’Ego qui permettront par la suite, entre autres, de repousser les limites de niveaux. Et possiblement atteindre le but ultime du jeu : transformer nos demoiselles en véritable petit gar… euh filles. Exit le purgatoire et les larmes récoltées qui pouvaient sauver les âmes en peine de Crystar, Crymachina nous projette dans un futur très avancé, sur une arche spatiale où quelques machines doivent réussir à faire renaitre une humanité disparue depuis quelques millénaires.
Lignes virtuelles
L’exploration se fait donc dans le disque dur même de la station, dans une réalité virtuelle conçue autour de la mémoire des derniers humains, à la recherche de souvenirs et d’émotions qui permettront l’accouchement d’une nouvelle humanité. Avec un soupçon de conte de fée et surtout de nombreuses références bibliques (les Deus Ex Machina, les chérubins…), l’univers pourtant prometteur du jeu n’est cependant jamais vraiment fouillé et durablement exploré, ne prenant essentiellement la forme que d’alternance entre les palabres et quelques échappées armes à la main dans une succession de couloirs rapidement interchangeables à la recherche de quelques artefacts importants ou d’un nouveau bonus à charcuter. Au départ plutôt efficace et assez nerveux, les affrontements montrent eux aussi assez rapidement leurs limites avec une dynamique assez brouillonne, des actions qui se heurtent au moteur physique limité du jeu et une logique de répétitivité (aller-retour fréquents, farming laborieux, bestiaire limité…). Même la présence en tout de quatre personnages jouables, d’options pour débloquer de nouvelles techniques, des combos aériens et des équipements mettant en avant l’équilibre entre corps à corps et distance, ne fait pas forcément illusions puisque toutes ces options ne font que très légèrement (voir pas) évoluer le gameplay.
Un nouveau titre malheureusement assez pauvre et redondant qui ne vient pas booster les petites promesses du précédent Crystar. On peut certes noter un emballage technique légèrement plus solide et des modélisations plus soignées, mais le background du jeu, ses designs et son atmosphère semblent beaucoup plus passe-partout. Oubliable donc.