Si la sortie de cette nouvelle compilation est une bonne nouvelle pour les collectionneurs et les joueurs avides de découvrir les grands classiques du jeu vidéo, on peut tout de même regretter le choix de ne la sortir que sur PS5 et Xbox Series, privant ceux qui étaient restés à la génération précédente de réunir la totale, d’autant que la mouture Switch se montre tout à fait satisfaisante. Heureusement, le problème n’existe pas dans le sens inverse grâce à la rétrocompatibilité. Quoiqu’il arrive, M2 gratifie à nouveau les joueurs de portages d’excellente facture, offrant aux anciens comme aux nouveaux venus de découvrir trois titres (et même plus) dans les meilleures conditions possibles. La différence réside, néanmoins au niveau de l’affichage désormais sur grand écran : comme dans le cas d’Advance Collection, il est difficile de ne pas noter le décalage entre des graphismes conçus pour être vus sur une console de poche et les capacités des téléviseurs ou moniteurs dont disposent la plupart des joueurs aujourd’hui. Mais dans le cas de titres pensés pour la DS, cela a le mérite de laisser la place pour conserver le double écran d’origine, plusieurs options permettant en outre de les disposer selon plusieurs schéma (côte à côte, l’un au-dessus de l’autre…) en fonction de ses goûts. Enfin, les développeurs sont même parvenus à adapter la fonctionnalité tactile grâce à l’utilisation du stick droit ou en la remplaçant par une combinaison de touches lorsqu’il s’agit de dessiner les seaux de Dawn Of Sorrow.

Du simple au double (écran)

Cette compilation dédiée aux jeux DS réunit donc les épisodes Dawn Of Sorrow, la suite directe d’Aria Of Sorrow qui met en scène Soma Cruz, Portrait Of Ruin et Order Of Ecclesia, parus respectivement en 2005, 2007 et 2009 en Europe. Si chacun de ces titres proposent une mécanique propre comme le tandem de deux personnages jouables dans Portrait Of Ruin ou les glyphes à absorber et fusionner dans Order Of Ecclesia, ils s’appuient tous sur une formule revisitée, plus segmentée de la recette Metroid-vania. Ainsi, plutôt qu’une grande carte à explorer en long, en large et en travers comme dans Symphony Of The Night, l’exploration prend place dans plusieurs niveaux à l’échelle plus réduite mais non dénués d’un aspect labyrinthique. Ce choix a le mérite de limiter dans une certaine mesure les allers-retours et paraît alors plus propice aux séquences de jeu courtes pratiquées sur console portable. Les jeux demeurent néanmoins assez riches pour tenir les aventuriers en haleine, entre les hordes de monstres toujours plus terrifiants à affronter et les nombreux secrets à découvrir pour renforcer les protagonistes. Si les précédentes compilations de Konami sont sorties accompagnées de divers extras, Dominus Collection ne fait pas exception : non seulement, on y trouve une galerie de thèmes musicaux et d’illustrations pour chacun des titres, mais on a droit en outre à un double bonus. Les fans des tous premiers Castlevania peuvent en effet profiter du jeu d’arcade Haunted Castle, mais aussi d’une version dite Revisited ; cette dernière profite d’une maniabilité assouplie, d’une réalisation affinée (l’animation de ce fouet !) et d’une bande-son réorchestrée, tout ceci à la manière du Castlevania The Adventure Rebirth paru sur Wiiware. Cette sortie inédite vient clairement poser le dernier clou sur le cercueil de l’hésitation qui aurait éventuellement empêcher les connaisseurs de se procurer cette nouvelle anthologie.