Continuation des anciennes proposition Capcom Arcade Cabinet où chaque titre était proposé à l’unité, Capcom Arcade Stadium avait tout autant séduit par sa sélection d’une trentaine de titres en pack, que par sa généreuse proposition de fonctionnalités plus ou moins utiles mais bien accrocheuses pour les nostalgiques. Avec son menu reprenant l’habillage d’une ancienne salle d’arcade avec les fameuses bornes alignées docilement, 2^nd Stadium retrouve directement les options en pagaille permettant de découvrir les jeux avec des cadres 3D ou 2D, chacun proposant ses propres bordures à débloquer, mais aussi plusieurs filtres pour adoucir la pixélisation d’autrefois et des petites proposions cheat avec sauvegarde à la volée pour tous les jeux, niveaux de difficulté variables, nombres de vie,  touche pour rembobiner l’action, et même l’option invulnérable cachée dans les menus. De quoi compenser des softs souvent pensés par les développeurs pour pousser les joueurs à glisser un maximum de pièces dans la fente de la machine pour espérer venir à bout d’une difficulté parfois des plus corsées. Les vieux savent (leur porte-monnaie et leurs parents aussi). Rien à redire encore une fois du côté de l’accueil, l’éditeur étant, il vrai, devenu un véritable professionnel de ces shoots de nostalgie ces dernières années.

De bons mercredi aprèm’

Il faut dire que son très généreux catalogue de grands classiques s’y prête à merveille et malgré les incontournables mis en avant sur le premier opus, ce complément se montre tout aussi alléchant et tout aussi varié que son prédécesseur. A condition cependant de ne pas s’être déjà jeté sur la toute récente Capcom Fighting Collection dont on retrouve ici quatre des épisodes de la saga Darkstalkers, l’excellent jeu de réflexion Super Puzzle Fighter II Turbo et son pendant baston parodique Pocket Fighter et même un Hyper Street Fighter II canonique. Street toujours à l’honneur bien entendu avec le tout premier opus, Street Fighter simili échec mais historiquement pertinent, et les trop peu célébrés Street Fighter Alpha (ou Zéro en japonais) jolis modèles de nervosités, d’efficacité et d’animations à tomber. Au rayon combat VS on notera aussi la très bonne surprise Saturday Night Slam Masters, jeu de catch grotesque mais amusant pouvant s’expérimenter en mode royal rubble et donc à quatre joueurs ! Autre reflet d’une mode que cultiva avec ferveur Capcom dans les années 80, le beat’em all à ambiance médiévale est particulièrement présent ici avec Black Tiger, Magic Sword, The King of Dragons et Knights of Dragon qui certes ne remplacent pas les dérivés officiels de Dungeons & Dragons, mais font office de bons palliatifs. Sur les 32 titres proposés, tout le monde ou presque y trouvera forcément son compte, dégustant le western run & gun Gun Smoke, s’essayant au jeu de plateforme SonSon inspiré du fameux Voyage en Occident ou devenir le roi des cieux avec le shoot 1943 Kai. Mais le bonheur de ce type de compilation se sont aussi les vraies redécouvertes. Ici on notera tout particulièrement le superbe shoot’em up écolo Eco Fighters affichant de superbe graphisme et exigeant une maîtrise des deux sticks analogiques, et les deux mini compiles Capcom Sports Club (Tennis, Foot et Basket) et Three Wonders (plateforme, tir et réflexion) qui chacun à sa manière démontrait, une nouvelle fois, toute l’étendue des développeurs Capcom et leurs ambitions graphiques.