BLUE REFLECTION : SECOND LIGHT
Blue Reflection Tie – Japon – 2021
Support : Playstation 4, Nintendo Switch, PC
Genre : RPG, Action
Développeur : Gust
Editeur : Tecmo Koei
Musique : Hayato Asano
Durée de jeu : Élevée
Langue : Voix japonaises, Textes anglais
Date de sortie : 09 novembre 2021
LE PITCH
Trois élèves, Ao Hoshizaki, Kokoro Utsubo et Yuki Kinjou, se retrouvent transportées dans une mystérieuse académie volante, ne se rappelant que de leur prénom. Elles cherchent alors des indices qui les ramèneront jusqu’à chez elles. Un jour, un chemin menant à une nouvelle terre apparaît. Tandis que ces nouvelles contrées entourent le monde dans lequel vivent les étudiantes, elles se réfèrent à celui-ci en tant que « Cœur du monde » et nomment la nouvelle zone « Heartscape ». Elles y découvrent aussi des fragments de mémoire.
Memento Mori
Après un premier opus sorti en 2017 et une série animée dédiée, la nouvelle licence de Gust (les petits gars d’Atelier) revient pour un second chapitre sur PS4 et Switch. Un Second Light qui renoue avec le groupe de jeunes lycéennes perdues dans un monde étrange… Une histoire d’amitiés, d’exploration et bien entendu de crafting.
Bien occupées depuis maintenant de longues années à explorer les chapitres de la saga Atelier sous toutes les coutures, Gust tente de temps à autre de proposer de nouveaux univers à même de diversifier un peu leur catalogue. Mais Blue Reflection reste largement identifié par une certaine formule du studio, ou au moins une identité reconnaissable entre mille avec son groupe de jeunes héroïnes devant s’allier contre l’adversité, des designs très shojo manga et toujours cette omniprésence du crafting. Celui-ci demande de quêter objets, ingrédients et autres au cours de l’aventure afin d’obtenir d’indispensable amélioration ou, comme c’est le cas ici aussi, de construire quelques bâtiments supplémentaires. Même si l’environnement ne fait pas dans la fantaisie mais plutôt dans le milieu lycéen contemporain, Blue Reflection profite du savoir-faire de Gust, mais avec tout de même un angle sans doute un peu plus accessible qu’Atelier. Dans le même ordre d’idée, il n’est pas indispensable du tout d’avoir joué au premier Blue Reflection pour profiter de celui-ci qui démarre sur une nouvelle histoire, de nouveaux personnages et même quelques changements drastiques du coté du gameplay.
Best girlfriends ever
Le premier était un RPG aux combats au tour par tour à l’ancienne, le second s’inspire plus largement des derniers Persona ou Final Fantasy en proposant des combats en temps réels où les trois héroïnes choisies (une quatrième peut être placée en support) sont plongées dans la mêlée avec les créatures du Faraway tandis que le joueur observe l’avancée de la jauge ether pour commanditer leurs prochaines actions. Un bouton associé à chaque demoiselle cela fait court, mais l’utilisation de l’ether va se montrer plus complexe le temps aidant avec la possibilité d’enchaîner rapidement les coups ou de préserver l’énergie pour une attaque concentrée. Cela est associée avec la mise ne place de combo et de combinaisons avec les copines ou l’apparition de transformations pas loin des magical girl et même parfois de duels en un contre un. Sans vraiment révolutionner le genre, Gust développe plutôt efficacement sa proposition, mêlant astucieusement cette prise en main avec la thématique principale du scénario. Les différents pouvoirs des jeunes filles viennent ici d’étrange bagues qui vont tirer leur énergie dans les sentiments de celles-ci. Inutile de préciser donc que les phases d’exploration des lieux mystérieux hors de l’école ne sont pas plus importantes que le temps passé dans les couloirs de celle-ci. Enfermées dans ces lieux sans trop savoir pourquoi, partiellement amnésiques, Ao et ses camarades vont partager leurs inquiétudes, leurs espoirs, s’encourager et se lier d’amitié au cours de chapitres écrits et incontournables, mais aussi au gré d’évènements provoqués par le joueur ou de petites missions secondaires (demander souvent de se rendre en un lieu précis, de collectionner une certaine quantité d’items…), qui progressivement feront grandir la petite troupe et leur permettront d’accéder à de nouvelles techniques et habilitées.
On est typiquement inscrit ici dans la mode des RPG sociaux, mais Blue Reflection Second Light arrive à imposer ses petites différences en rendant une copie soignée (le système de déplacement et de rencontres automatiques est un vrai plus) et en jouant sur une atmosphère plus onirique et contemplative que des références comme Persona & co. Juste dommage alors que l’aventure soit à nouveau réservée uniquement aux joueurs bilingues maîtrisant l’anglais.