Si c’est assez inattendu vis à vis de la licence, l’allure globale d’Avowed s’inscrit plus naturellement dans la tradition de l’éditeur, à qui l’on doit des titres tels que Fallout : New Vegas ou The Outer Worlds. Nous nous retrouvons donc avec un jeu à la formule très classique, qui se fait principalement en vue subjective, dans un monde rempli de dialogues cadrés dans un plan taille typique de ce genre de production, et étoffé de quêtes annexes qui viennent appuyer l’histoire principale en donnant accès à des décisions qui exerceront une influence sur la suite des événements. Le monde d’Avowed est également enrichi de toute une mythopoeïa qui se distille au travers des textes en tout genre, comme des archives, journaux intimes, ordres de missions ou autres testaments plus ou moins détaillés, qui donnent à l’univers exploré une certaine consistance dans le temps de son univers et dans l’espace du jeu. Cette description parle pour elle-même : On est dans un travail très classique et très lisse. Presque sans surprise… Mais si Avowed peut être considéré comme tout ce qu’il y a de plus convenu, il faut aussi dire qu’il est également diablement maîtrisé.

La sagesse du vieux singe

Car tout est pensé pour aller à l’essentiel. L’histoire est assez fournie pour nous tenir en course une bonne centaine d’heures, pour peu que l’on se donne la peine de suivre quelques quêtes annexes et de s’attarder sur un minimum de textes. Ces éléments contribuent à rendre l’exploration réellement gratifiante, tant le monde regorge de petits secrets en tous genres. Elle est d’autant plus agréable que la maniabilité est pensée pour ne pas gêner le joueur. Par exemple, il y a une jauge d’endurance à surveiller pendant les combats, mais on peut courir et escalader librement sans avoir à s’en soucier. Le saut est particulièrement bien calibré également. Pour revenir sur les combats, le système est assez basique au départ mais s’étoffe progressivement est finit par devenir assez intéressant, avec une gestion simple des commandes à donner à ses équipiers et des interactions très variées avec l’état des ennemis. Qu’ils soient morts vivants, gelés ou postés sur l’eau, il y a toujours moyen d’exploiter ces éléments à son avantage. Le système d’armement et de compétence n’est pas en reste. Si en soi, rien n’est exceptionnel, presque tout ce qui est proposé est bien réglé. On ne regrettera qu’un certain manque d’instructions à donner à son équipe, comme des ordres simples pour ne pas attaquer, par exemple. Et le tout est proposé avec des graphismes particulièrement travaillés. Notamment au niveau de la photographie, qui est souvent bluffante. Avowed est une perle de classicisme présenté dans un écrin technologique sans pareil. Et le tout nous a réellement séduits.

Avowed nous a charmé par son élégance. Simple et faussement naïf, il se présente sous une forme particulière, où la nouveauté technologique se conjugue à des mécaniques de jeu presque archaïques mais finalement très agréables par leur accessibilité. Un titre vraiment très plaisant à parcourir. Il est très beau, avec une photo particulièrement travaillée, une ambiance sonore efficace et une jouabilité facile à prendre en main. Sans être incroyable, l’histoire est assez travaillée pour nous tenir en jeu. À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous constatons que le titre est très clivant au niveau de son appréciation. Pour notre part, vous l’aurez compris, nous sommes de ceux qui le recommandent.