Sacrée longévité donc pour la grande série de RPG imaginé par Gust en 1997, qui n’hésite jamais à compléter ses chapitres principaux de nouvelles suites parallèles, comme cet Atelier Ryza 3 qui retourne à nouveau dans le charmant petit village situé sur l’ile de Kurken, un an après les évènements du précédent jeu. Ryza est toujours en train de traficoter dans son chaudron d’alchimie lorsque des tremblements perturbent les lieux. Accompagnée de Tao, Bos, Klaudia et Lentz, elle décide de se rendre sur les îles de Kark, récemment émergées non loin, pour découvrir ce qui se trame. Sur les lieux, elle va être contactée par une voix lointaine et devenir la détentrice d’une étrange clé. Un départ typique de la série qui, il faut bien l’avouer, n’a que très rarement mis en avant la structure de scénario extrêmement complexe. Le récit est surtout une nouvelle succession de péripéties, de petits dialogues souvent humoristiques, de grandes déclarations d’amitiés, qui malgré la profusion de quêtes, sont surtout là pour pousser le joueur à la découverte de nouveaux lieux, de nouveaux matériaux et ingrédients à récolter. Avec ses zones semi-ouvertes, ses designs très manga plus qu’agréables et son habillage pour Switch et PS4 (sur PS5 c’est moins probant) et ses compositions mélodieuses, Atelier Ryza 3 reste encore un voyage des plus agréable, léger et bucolique.

Les bons ingrédients pour la bonne recette

Un peu en terrain archi connu aussi puisque ce troisième opus reprend assez naturellement toutes les mécaniques des précédents, en particulier du côté des affrontements contre la faune locale. Des combats en arène, mais en temps réels, plutôt fluides où le joueur prend successivement le contrôle de chacun de ses personnages à la volée, alternant les commandes et les directives stratégiques, et les enchainements de coups standards afin de multiplier les combos en espérant libérer les techniques spéciales. Pas beaucoup de changements non plus du coté de l’autre argument primordial des Atelier : le crafting. Le menu n’a pas bougé d’un iota et l’offre colossal d’ingrédients variés et de recettes atteignent des variations presque infinies, permettant de constamment créer de nouveaux items, de nouvelles armes ou pièces d’équipements, parfois indispensables pour avancer dans le jeu, parfois simplement pour booster les capacités de chacun, avec comme pour Atelier Ryza 2 des points de SP à accumuler avec de débloquer les branches d’un arbre de compétence dédiées. A ce système s’ajoute désormais les fameuses clefs du titre qui peuvent soit être crée de toutes pièces soit être collectés aux cours de l’épopée, et qui s’utilisent de trois manières distinctes : pour améliorer ou transformer les effets du séances d’alchimie, pour ouvrir des voies inédites ou des coffres cachés dans le décors des phases d’explorations ou pour booster les capacités de combats des héros en pleine escarmouches.

Chez Gust, on efface rarement, on préfère accumuler de titres en titres les améliorations, les options et les trouvailles de gameplay, donnant parfois, il est vrai, une première prise en main relativement ardue et hermétique pour les nouveaux joueurs. Conclusion d’une trilogie phare de la saga, Atelier Ryza 3 va donc surtout faire de l’œil aux habitués qui pour le coup ne seront surement pas déçus devant toutes ces bonnes intentions.